Les quotidiens marocains parus ce vendredi consacrent leurs commentaires à la crise pandémique de Covid-19, au rôle du « made in Morocco » et au télétravail dans les administrations publiques.
+Aujourd’hui le Maroc+ écrit qu’après le respirateur artificiel et le lit médical, l’épopée du « made in Morocco » continue avec l’annonce du lancement de la production du test PCR Covid-19, 100% marocain.
Au-delà du fait que cette innovation va permettre au pays de mieux répondre à la demande locale en matière de tests, cette prouesse est également de nature à consolider la confiance dans le « made in Morocco », poursuit le quotidien, notant qu’une première commande de 100.000 tests a été faite par le ministère de la santé.
Dans un monde en pleine tourmente à cause de la pandémie du coronavirus, il va falloir dès maintenant penser au futur de sorte à renforcer la capacité de production de l’économie locale, préconise-t-il, soulignant que le but est de créer une certaine indépendance vis-à-vis du marché international qui risque de souffrir encore plus longtemps des séquelles de la Covid-19.
« Avons-nous passé le «pic de la pandémie ou pas? », lance de son côté +l’Economiste+, expliquant que le pic est le moment où une personne contaminée contamine moins d’une autre personne.
« Statistiquement, l’épidémie commence à décliner. En principe ce déclin s’accélère. C’est ce qui s’est passé globalement en Europe », relève la publication, soulignant qu’au Maroc, nous avons eu, par moments, de telles situations positives.
Malheureusement, les circonstances se sont vite retournées, souvent à cause d’un cluster, fait-il observer, notant que l’état d’urgence aidant, la seule réponse à ces retournements de tendance a été de serrer un peu plus la vis et de créer des frontières internes, en plus des frontières extérieures.
Dans la même lignée, +Al Bayane+ écrit que la levée progressive du confinement est sans doute, devenue une nécessité pour limiter les dégâts nocifs, produits par la propagation du virus, estimant qu’un éventuel retour au cantonnement serait synonyme de désastre économique et marasme social.
Pour limiter l’impact sanitaire et économique de la pandémie, toutes les composantes de l’exécutif sont amenées à réagir de concert avec d’autres instances de l’Etat, soutient le journal, relevant, « à contrario, une quasi-démission, en matière de concorde et d’entente en son sein. On a plutôt l’impression que la fausse note qui découle de sa partition, est entachée de cacophonie, en raison de l’effacement exaspérant de son chef d’orchestre ».
+Al Akhbar+ estime que la pandémie du coronavirus au Maroc aura au moins permis de donner un sérieux coup d’accélération à la transformation digitale de nos administrations.
Citant des sources informées, le quotidien rapporte que le ministère de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration a déposé au Secrétariat général du gouvernement un projet de décret portant sur le travail à distance dans les administrations publiques. Ceci, en vue de son adaptation pour une future présentation devant le Conseil de gouvernement.
Selon le secrétaire général du secteur de la fonction publique et de la réforme de l’administration au sein du ministère des Finances, l’élaboration de ce texte est achevée et qu’il ne reste plus que sa validation par l’Exécutif. Et d’ajouter qu’il s’agit d’un projet sur lequel de nombreux départements ministériels ont planché après la présentation d’une première mouture, revue et corrigée au fil des remarques.
Le projet de décret réglemente tous les aspects relatifs à la possibilité de travailler à distance pour les cadres et fonctionnaires de l’administration publique en plus des conditions à respecter le cas échéant.
Une des contraintes posées lors de l’élaboration de ce texte a été la protection des droits des fonctionnaires mais aussi les spécificités relatives à certaines fonctions, notamment celles en lien direct avec les services rendus aux citoyens ou encore celles où la confidentialité des données est de mise. Sans parler de l’impératif de la continuité de service dans l’administration publique, fait savoir la publication.
HA/APA