Les quotidiens sénégalais, parvenus à APA ce lundi, ont tous salué la mémoire de Pape Bouba Diop, décédé, dimanche à Paris.
« Pape Bouba Diop à jamais le premier ! » titre Stades dans sa Une. Le quotidien sportif revient sur la riche carrière de l’international aux 63 sélections et 11 buts. Stades rappelle aussi qu’il a été « le premier Sénégalais à figurer dans le top 30 du Ballon d’or mondial avec (El Hadji) Diouf ».
« Le héros de Séoul n’est plus » indique Record. « Adieu Pape Bouba » lance le journal qui informe le Lion a été emporté par « la maladie de Charcot », une maladie « neuro-dégénérative qui atteint progressivement les neurones et entraine une faiblesse musculaire puis une paralysie».
Le « bourreau des Bleus » s’est éteint informe Le Quotidien s’arrêteant au passage sur l’hommage de la Fifa au premier buteur du Mondial 2002 contre la France en match d’ouverture. « Un jour héros du Mondial, toujours héros du Mondial » salue l’Institution mondiale dans un Tweet. Le journal rapporte aussi la « grande tristesse » qui a habité Demba Bâ qui cite le défunt comme « un modèle pour les jeunes sénégalais de (sa) génération ».
L’Observateur évoque les « dernierès volontés de Bouba Diop ». « Sur une chaise roulante, il devait être rapatrié au Sénégal cette semaine » informe le journal qui revient sur « les démarches de El Hadji Diouf et l’avion médicalisé de Macky Sall pour le rapatrier. L’Observateur note que « sa famille tient à rapatrier son corps au Sénégal pour faire des funérailles à Rufisque là où sa carrière a démarré (…) »
Le Soleil rend hommage à « l’homme qui a terrassé la France » et rappelle qu’il rejoint au ciel d’autres « acteurs indirects » des Lions de 2002 comme Bruno Metsu, Jules Bocandé, Mansour Wade, et le Dr Fallou Cissé. Toujours dans le quotidien national, Matar Bâ, ministre des Sports salue la mémoire du disparu qu’il définit comme « un exemple à offrir à la jeune génération ».
Au chapitre politique, Sud Quotidien revient sur les remous au parti de Rewmi (le Pays, parti de la mouvance présidentielle) qui oppose son président Idrissa Seck et son numéro deux Dethié Fall. Ce dernier est « limogé » de son poste de vice-président après « ses critiques contre la politique agricole du président Macky Sall »
Alliance Macky – Idy « Dethié, premier dindon sacrificiel » ajoute Walf Quotidien qui informe ironiquement que Idrissa Seck vient de « créer le délit d’opinion dans sa formation politique ».
Dans le journal EnQuête, « Idy s’explique » sur les raisons de la colère de son désormais ex-numéro 2. « La cause première est (sa) non sélection (du vice-président du parti Rewmi) pour rejoindre (le gouvernement) » soutient Idrissa Seck devant ses collaborateurs. Un argument démenti par Dethié Fall dans le même journal. Ce dernier précise « qu’il n’a jamais été demandeur ni d’un poste de député ni d’un poste de ministre auprès de qui que ce soit » avant de marteler que « son engagement politique reste exclusivement orienté au service du peuple sénégalais ».
Toujours en politique, Walf Quotidien réserve sa Une à Ousmane Sonko, le leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef, opposition). Dans un large entretien, l’opposant radical au régime de Macky Sall aborde le budget 2021, l’émigration clandestine, le train de vie de l’Etat et la fiscalité entre autres sujets.
Sur un tout autre registre, Le Quotidien parle du démantèlement « d’un réseau de trafic d’êtres humains » et indique que « (Serigne) Modou Kara (marabout et leader du Parti de la vérité pour le développement PVD) est au centre de la polémique ».
Vox Populi évoque aussi cette affaire et parle « d’horreur dans les daaras de Kara ». Le journal révèle que « dans les lieux, les gendarmes ont trouvé des individus âgés de 17 à 42 ans placés sous haute surveillance et victimes de séquestration, de maltraitance, voire de torture ».
Ce qui pousse L’Observateur à parler de « la vie de bagnard dans les centres de redressement de Serigne Modou Kara Mbacké ». Le journal informe que les « pensionnaires sont soumis à un régime de rigueur ». Une diète « drastique » qui a fait sombrer dans une « démence latente les plus fragiles ».
CD/APA