La Cour d’assises de Bamako a ordonné, ce lundi 15 mars, la fin sans verdict du procès de ce Général à la tête de la junte militaire qui avait renversé le pouvoir d’Amadou Toumani Touré (ATT) en 2012.
Capitaine à l’époque des faits, le tombeur de l’ancien chef de l’Etat doit son salut à l’adoption en 2018 d’une loi d’entente nationale visant à « concrétiser la politique de restauration de la paix et de la réconciliation ».
Le Général Amadou Haya Sanogo et ses coaccusés étaient poursuivis pour l’assassinat de 21 bérets rouges. Ces soldats, restés fidèles à ATT, avaient tenté un contre-coup d’État le 30 avril 2012. Arrêtés et conduits à la ville-garnison de Kati (située à 15 kilomètres de Bamako), les bérets rouges ont finalement été exécutés entre le 2 et le 3 mai.
Pour leur part, les proches des victimes ont conclu un accord d’indemnisation avec le gouvernement. Dans le menu détail, les familles des soldats vont recevoir 15 millions F CFA, 20 millions pour celles des caporaux, 30 millions pour celles des sergents-chefs, 35 millions pour celles des adjudants et 40 millions pour celles des lieutenants.
En outre, des funérailles nationales à la mémoire des victimes, dont les enfants mineurs sont considérés comme des « pupilles de la nation », devraient se tenir. Enfin, l’Etat malien a pris l’engagement d’attribuer à chaque famille un logement social « de type F5 ».
La décision de la Cour d’assises de Bamako marque la fin du procès du Général Sanogo, ex-président du Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’État malien (CNRDRE), ayant démarré en 2016 à Sikasso (plus de 300 kilomètres au Sud-Est de la capitale).
ID/APA