L’Ethiopie et le Soudan sont à couteaux tirés pour le contrôle d’une zone frontalière.
Lors d’un briefing mardi, le Lieutenant-Général Bacha Debele a déclaré que l’Ethiopie n’entrerait jamais en guerre avec le Soudan et souhaitait résoudre leurs différends par la négociation. A ce titre, il a exclu la guerre comme option pour résoudre le différend frontalier avec le Soudan.
Un conflit avec le voisin soudanais serait destructeur pour les deux nations avertit le général. « Vous pouvez porter le différend frontalier avec le Soudan devant le tribunal international. Ce que vous ne pouvez pas résoudre par la loi, c’est le conflit avec la junte du TPLF », a-t-il déclaré.
En marge du conflit au Tigré éthiopien, l’armée soudanaise tente de reprendre la main sur le triangle d’Al-Fashaga, un territoire agricole disputé par ces deux pays de la Corne. Le Soudan a été accusé par l’Ethiopie d’avoir déjà rassemblé des troupes le long de la frontière commune.
Les spécificités de cette frontière ont longtemps été contestées, mais un compromis en 2008 avait permis d’avoir une « frontière calme » dans la région d’al-Fashaga, laissant les communautés agricoles éthiopiennes rester en place.
Les deux voisins ont des perspectives différentes dans la zone contestée. Pour l’Ethiopie, le triangle d’Al-Fashaga représente un enjeu économique et alimentaire crucial pour les populations locales. Pour le Soudan, Al-Fashaga fait partie intégrante de son territoire, selon la démarcation établie sous la colonisation britannique.
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