En Afrique, plus de la moitié des enfants sont privés de la pleine jouissance de leurs droits fondamentaux, selon la Commission de l’Union africaine.
Les statistiques montrent que le continent a fait des progrès en matière d’enregistrement des naissances au cours des dernières décennies. Cependant, avec la croissance rapide de la population, les projections montrent que le nombre d’enfants non déclarés à la naissance continuera à augmenter pour atteindre plus de 100 millions d’ici 2030.
« Si des mesures immédiates ne sont pas prises pour que chaque enfant ait une identité légale, cette situation bloquera l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU qui visent à atteindre l’enregistrement universel d’ici 2030 », a déclaré l’UA dans un communiqué.
Le droit à l’existence légale est le premier droit de tout être humain sur la planète. Cette existence légale donne droit à la santé, à l’éducation, à la protection contre les abus et l’exploitation. Le droit à une identité légale s’incarne concrètement dans un document crucial, l’acte de naissance, qui établit le nom et la filiation de l’enfant.
L’existence légale n’est pas seulement au cœur de tous les droits, elle est aussi la capacité d’une nation et de son gouvernement à concevoir et contrôler tous les services de base.
Toutefois, pour faire de cette situation une occasion de mettre enfin un terme à l’indignité des enfants en Afrique, d’autres mesures doivent être prises, estime l’UA.
C’est pourquoi, elle invite ses Etats membres à supprimer les frais qui s’appliquent fréquemment à l’enregistrement des naissances et qui constituent l’un des principaux obstacles à l’accès des groupes de population vulnérables, à prolonger ou à supprimer les délais en cas d’enregistrement tardif, à simplifier les procédures d’enregistrement et à établir des dispenses pour les documents manquants.
A ce jour, seuls quelques pays d’Afrique garantissent la gratuité de l’enregistrement des déclarations de naissance.
MG/abj/fss/te/APA