La province, située à l’Est du pays, subit les « attaques répétées » d’un groupe armé selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR).
Face à la gravité de la situation, l’agence onusienne a organisé, le 16 juillet au Palais des Nations à Genève (Suisse), une conférence de presse. Dans un communiqué reçu à APA, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) appelle à « des mesures urgentes et renforcées pour protéger les civils ».
Malgré l’état d’urgence décrété le 6 mai dans cette partie de la République démocratique du Congo (RDC), souligne le HCR, les groupes armés poursuivent leur sinistre entreprise.
Depuis le 22 juin, déclare Babar Baloch, porte-parole du HCR, les Forces démocratiques alliées (ADF, sigle en anglais) auraient causé la mort d’au moins 14 personnes et en auraient blessé de nombreuses autres dans la ville de Beni et ses environs.
Dans ces assauts, déplore le HCR, des habitations ont été pillées voire incendiées. A en croire M. Baloch, la résurgence de ce groupe rebelle, originaire d’Ouganda et affilié à l’Etat islamique, « terrorise les habitants ».
Investi d’une mission d’assistance humanitaire, le HCR dit faire face à de « multiples situations d’urgence » découlant notamment de l’éruption du volcan Nyiragongo à Goma le 22 mai.
Au cours des deux dernières années, affirme le Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés, près de deux millions de personnes ont été déracinées par l’insécurité et la violence dans la seule province du Nord-Kivu.
En 2020, l’agence des Nations Unies a distribué des abris d’urgence à « plus de 100.000 personnes déplacées » contre près de 14.000 en début 2021. Le HCR, qui estime que les femmes et les enfants ont des besoins particulièrement aigus, leur fournit aussi « des articles de secours et des allocations d’aide en espèces ».
Mais les « besoins demeurent élevés » car les attaques génèrent des déplacés internes. Ainsi, le HCR lance un appel pour la mobilisation des fonds supplémentaires nécessaires à la bonne exécution de son travail en RDC. Sur les 205 millions de dollars que le HCR a demandés, seuls 73 millions ont été décaissés. C’est 36 % du montant global.
ID/APA