Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a déclaré vendredi avoir gracié plus de 3.000 détenus, dans un discours à la Nation, à la veille du 61e anniversaire de l’indépendance du pays.
M. Ouattara a dit avoir « procédé à la signature d’un décret accordant une remise gracieuse de peines à 3.000 condamnés », précisant qu’il s’agit de détenus dont la peine restant à exécuter est inférieur ou égal à un an.
« Cette mesure ne concerne pas les personnes condamnées pour des crimes de sang », a fait savoir le chef de l’Etat Alassane Ouattara.
« Je note la mise sous contrôle judiciaire ou en liberté provisoire par des juridictions compétentes de 69 inculpés détenus suite aux événements survenu à l’occasion de l’élection présidentielle d’octobre 2020 », a-t-il dit.
Il a relevé avoir également procédé ce vendredi 6 août 2021, à la « signature d’un décret accordant la grâce à neuf personnes condamnées pour des infractions commises à l’occasion de ces mêmes événements ».
L’examen de la situation d’autres personnes encore détenus se poursuit, a-t-il rassuré. L’ancien président Laurent Gbagbo avait plaidé pour la libération des prisonniers de la crise postélectorale de 2010-2011, mais ces détenus devront encore attendre.
Le président ivoirien a insisté dans son son discours sur « la nécessité de renforcer la cohésion sociale en vue de consolider l’atmosphère de paix » dans le pays.
« Je me réjouis de toutes les initiatives visant à l’apaisement », a-t-il poursuivi, affirmant qu’il ne ménagerait aucun effort pour cela mais « dans le respect de la loi et des institutions » de la République.
AP/ls/APA