Le Botswanais Elias Mpedi Magosi, a été élu mardi nouveau secrétaire exécutif de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), devant le candidat de la République démocratique du Congo (RDC).
L’élection du nouveau secrétaire exécutif a été actée lors du sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de l’organisation ouvert à Lilongwe au Malawi, le mardi 17 août. Magosi succède à la tanzanienne Stergomena Lawrence Tax, première femme à occuper le poste, dont le mandat arrive à terme à la fin du mois d’août.
Jusqu’à son élection à ce poste stratégique, il était secrétaire permanent à la présidence au Botswana. Ce diplomate chevronné, a précédemment occupé le poste de directeur des ressources humaines et de l’administration au secrétariat de la SADC entre mars 2017 et avril 2018. La nomination de ce proche du président botswanais Mokgweetsi Masisi pour un mandat de 4 ans, atteste des ambitions de Gaborone au sein de la SADC fondée en 1980.
Troisième revers diplomatique
En revanche, elle constitue un troisième revers diplomatique majeur pour Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo, lequel, avait porté la candidature de son compatriote, l’économiste Faustin Luanga.
Après avoir perdu le poste de membre non permanent du conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu) devant le Gabon, la RDC a été supplantée par l’Afrique du Sud au poste de secrétaire général de la Zone de libre-échange de l’Afrique (Zlecaf).
Ce troisième revers du pays le plus peuplé de l’Afrique francophone (105 millions d’habitants) et deuxième nation la plus vaste du continent (2.344.858 Km2) devant le Botswana (2,5 millions d’habitants), constitue un véritable camouflet pour le président congolais.
L’élection du secrétaire exécutif de la SADC qui compte 16 pays membres, constituait un enjeu géopolitique pour le successeur de Joseph Kabila, élu en janvier 2019 et dont l’ambition est de repositionner son pays sur la scène africaine.
Malgré la bataille diplomatique et le poids de la RDC en sa qualité de Présidente en exercice de l’Union africaine (UA), Tshisekedi devra se contenter du poste de vice-président de la SADC derrière le Malawi qui assure la présidence.
Les chefs d’Etat et de gouvernements ont profité de cette session pour féliciter le secrétaire exécutif sortant de la SADC, le Dr Stergomena Lawrence Tax, pour avoir servi l’organisation de manière professionnelle, diligente et avec un haut niveau de compétence.
JN/lb/cgd/APA