Les pays africains dotés de vastes ressources minières, dont la Zambie, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, le Rwanda et le Nigéria, accélèrent la numérisation de leurs processus de délivrance de permis miniers pour attirer des investissements et optimiser l’exploitation de leurs richesses naturelles.
Les initiatives de numérisation de la délivrance des permis miniers dans plusieurs pays africains sera mise en lumière lors de la prochaine Semaine africaine de l’industrie minière (African Mining Week), événement clé qui mettra en avant la modernisation du secteur, rapporte un communiqué reçu à APA.
En Zambie, le Zambia Integrated Mining Information System, lancé en février 2025, a pour objectif de simplifier l’attribution des licences minières. Ce système joue un rôle stratégique dans le plan du pays visant à augmenter sa production de cuivre à 3,1 millions de tonnes d’ici 2031. Ce projet survient après un record de 9,3 milliards de dollars d’investissements miniers en 2024 et une hausse de 79 % des permis délivrés, signe de l’intérêt croissant pour le secteur.
L’Afrique du Sud, un autre poids lourd du secteur, prévoit de lancer d’ici juin 2025 son premier système numérique de délivrance de permis. Selon le ministre des Ressources minières, Gwede Mantashe, ce système améliorera l’efficacité et la transparence, facilitant ainsi l’attraction d’investissements dans des secteurs stratégiques comme les métaux du groupe du platine.
La Tanzanie met aussi en place un nouveau système numérique de gestion des permis miniers, destiné à attirer davantage d’investissements dans des ressources de plus en plus demandées à l’échelle mondiale, telles que le lithium et le graphite. En sept ans, le pays a délivré plus de 54 000 permis miniers, et l’introduction de ce système numérique devrait rendre le processus encore plus rapide et accessible.
Le Rwanda a lancé, en octobre 2024, la plateforme Inkomane Digital, visant à faciliter les échanges entre les entreprises minières et les autorités fiscales, tout en assurant une meilleure gestion des ressources humaines et du suivi des activités. Enfin, le Nigéria a déployé en mai 2024 son Mineral Resources Decision Support System, une plateforme numérique unique offrant un accès direct aux données géologiques et facilitant la demande de permis miniers pour les investisseurs.
Ces initiatives marquent une nouvelle ère pour l’industrie minière africaine, avec l’objectif de stimuler les investissements à long terme, garantir une plus grande transparence et contribuer à un développement économique durable. La Semaine africaine de l’industrie minière sera l’occasion de découvrir en détail ces nouveaux systèmes et les opportunités d’investissement qu’ils ouvrent à travers le continent.
Les experts estiment que la numérisation des processus miniers permettra à l’Afrique de mieux exploiter son potentiel en ressources naturelles et de se positionner comme un acteur clé sur le marché mondial des minerais.
TE/Sf/APA