La presse ouest-africaine consultée mardi à APA fait état de plusieurs sujets marquants, allant de la série d’attaques jihadistes au Burkina Faso aux enjeux électoraux en Côte d’Ivoire, en passant par les conséquences dramatiques du gel de l’aide américaine en Guinée-Bissau et la recomposition politique au Sénégal un an après la présidentielle.
Au Burkina Faso, Jeune Afrique rapporte deux attaques jihadistes meurtrières survenues en fin de semaine dernière dans la région de l’Est. Ces attaques ont fait au moins une douzaine de morts, tant parmi les forces de sécurité que les civils. « Le 14 mars, des centaines de terroristes ont attaqué le détachement du groupement des unités mobiles d’intervention (Gumi, police) basé à Yamba », une localité située à environ 30 kilomètres de Fada N’Gourma, chef-lieu de la région de l’Est », a indiqué à l’AFP une source sécuritaire burkinabè.
Depuis 2015, le Burkina Faso est confronté à une multiplication des attaques de groupes armés djihadistes sur la majeure partie de son territoire. Ces violences ont causé plus de 26 000 morts, civils et militaires, dont plus de 13 500 depuis le coup d’État de septembre 2022, selon l’ONG Armed Conflict Location & Event Data (Acled), citée par Le Monde Afrique.
En Côte d’Ivoire, Le Monde Afrique rapporte la découverte de « la plus vieille présence humaine en forêt tropicale », attestée à Abidjan. Une étude publiée dans la revue « Nature » révèle que des traces d’Homo sapiens datant de 150 000 ans ont été retrouvées dans le quartier d’Anyama. Avant cette découverte, les plus anciennes traces de notre espèce dans ce type d’environnement étaient situées en Asie et en Océanie, datant de 70 000 ans.
En vue des élections présidentielles d’octobre 2025, Abidjan.net annonce l’ouverture du contentieux électoral en Côte d’Ivoire, avec la publication de la liste électorale provisoire. Le nom de Tidjane Thiam, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), figure sur cette liste, mais plusieurs leaders de l’opposition, dont Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, en sont absents, précise le site d’informations ivoirien.
En Guinée-Bissau, Le Monde Afrique s’intéresse à l’impact du gel de l’aide au développement décidée par l’ex-président Donald Trump en janvier dernier. Le pays, comme d’autres en Afrique, commence à ressentir les effets désastreux de cette décision. En quelques semaines, 92 % des financements ont été coupés, et l’Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid) a été démantelée, ce qui risque d’affecter gravement les programmes de santé, notamment ceux destinés aux femmes.
Enfin, au Sénégal, le quotidien Sud Quotidien publie une analyse sous le titre « chronique d’une mort lente », évoquant les défis auxquels sont confrontées les formations politiques traditionnelles telles que le Parti socialiste (PS) et le Parti démocratique sénégalais (PDS), face à la recomposition du paysage politique post-présidentiel. Ces partis historiques, déjà au pouvoir ou acteurs clés du système politique, doivent redoubler d’ingéniosité pour maintenir leur influence dans un contexte de crise de représentativité et de montée des mouvements citoyens et des réseaux sociaux, estime le journal.
Parallèlement, Walf Quotidien s’intéresse au « jeu de yoyo de Macky Sall » dans la gestion de l’Alliance pour la République (APR), l’ex-parti présidentiel. L’effritement de sa famille politique se poursuit avec sa décision de décharger Amadou Mame Diop, ex-président de l’Assemblée nationale, de la coordination de l’APR pour le remplacer par Me Sidiki Kaba, son ancien ministre de la Justice. Le journal analyse cette décision comme une manœuvre visant à préparer son retour sur la scène politique.
ODL/Sf/ac/APA