Le mouvement rebelle congolais M23 a décliné l’invitation aux négociations de paix en Angola ce mardi, dénonçant les récentes sanctions européennes contre son organisation.
Le Mouvement du 23 mars (M23) a annoncé lundi qu’il ne participerait pas aux pourparlers de paix prévus à Luanda, contredisant ainsi l’annonce faite par les autorités angolaises.
Dans une déclaration publiée par Corneille Nanga, chef de l’Alliance du feuve Congo (AFC), le mouvement rebelle indique « reconsidérer sa participation aux pourparlers de Luanda » jusqu’à « nouvel ordre ».
Cette décision survient en réaction aux sanctions récemment imposées par l’Union européenne contre l’AFC. Le M23 estime que ces mesures s’inscrivent « dans une dynamique d’entrave de la résolution de la crise » qui sévit dans l’est de la République démocratique du Congo.
Le groupe armé, qui contrôle plusieurs localités dans l’est congolais, rappelle dans son communiqué qu’« autant il y a un cessez-le-feu décrété, autant aucun camp ne peut poser d’actes ni bénéficier des décisions de nature à fragiliser l’autre partie au conflit ».
Ce refus de participer aux négociations constitue un nouveau revers pour le processus de paix dans la région des Grands Lacs, alors que les violences persistent malgré les efforts diplomatiques régionaux et internationaux.
La présidence angolaise assure que la délégation congolaise est déjà arrivée à Luanda.
AC/Sf/APA