Les autorités sénégalaises ont lancé un dispositif ambitieux combinant vidéosurveillance et agents de proximité pour endiguer l’insécurité qui prévaut dans les quartiers périphériques de la capitale. Ce projet « Banlieue sûre » cible particulièrement les zones sensibles de Pikine, Guédiawaye et Keur Massar.
Vidéosurveillance et présence humaine renforcée pour lutter contre l’insécurité: les départements de Pikine, Guédiawaye et Keur Massar bénéficieront de ce nouveau programme de sécurité avec le recrutement de milliers de jeunes agents. Ledit projet dénommé « Banlieue sûre » a été officiellement présenté à Guédiawaye, située dans le nord de la région de Dakar, ce mardi 11 mars, en présence des autorités locales.
« Les quartiers seront désormais mieux surveillés, notamment grâce à l’installation de caméras de surveillance et à la mobilisation des jeunes. Cela dissuadera les malfaiteurs et améliorera la sécurité », a déclaré Ahmadou Coumba Ndiaye, préfet du département de Guédiawaye, saluant l’initiative de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (ASP).
Le coordonnateur du projet à l’ASP, Abdou Rahim Fall, a détaillé les composantes du programme.« Banlieue sûre est un projet élaboré par la direction générale de l’ASP. Cela va consister à renforcer la sécurité dans la banlieue, notamment dans les départements de Pikine, Guédiawaye et Keur Massar. 5 000 jeunes seront recrutés, formés et déployés dans ces trois départements, plus spécifiquement dans les quartiers les plus exposés à la violence. Ce dispositif sera à la fois humain et électronique », a-t-il expliqué, rappelant que ces trois départements concentrent environ 1 million 570 000 habitants.
De son côté, le délégué de qartier de Hamo 5 a salué « cette initiative», notant qu’elle « vise à réduire la criminalité et à améliorer le sentiment de sécurité au sein des populations ».
Cependant, Papa Sylla, a plaidé pour un recrutement local. « J’aurais souhaité que les 5 000 jeunes soient recrutés au niveau de Guédiawaye, mais je pense que dans leur projection, je n’ai pas une idée précise sur le quota qui va être accordé à chaque département. », a-t-il déclaré.
Les autorités locales ont encouragé une collaboration étroite entre les collectivités territoriales, les forces de sécurité et les acteurs communautaires pour assurer le succès du projet. Elles ont également invité les citoyens à s’engager pleinement aux côtés de l’État pour faire de la sécurité un bien commun.
SS/ac/Sf/APA