A sept mois de la présidentielle ivoirienne, l’opposition se rassemble pour une élection inclusive, pendant que le Sahel, la Guinée et le Sénégal traversent des turbulences politiques majeures, entre tensions régionales, affaires judiciaires et luttes de pouvoir internes, a constaté APA mardi dans la presse ouest-africaine.
En Côte d’Ivoire, Le Monde Afrique rapporte que « l’opposition tente l’union à sept mois de l’élection présidentielle ». Le paysage politique ivoirien se divise désormais en trois grands blocs : le camp présidentiel, l’opposition réunie au sein de la Coalition pour l’alternance pacifique (CAP-Côte d’Ivoire), et celle incarnée par le parti de Laurent Gbagbo.
Lundi 10 mars, quinze partis ont annoncé la création d’une plateforme dénommée Coalition pour l’alternance pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-Côte d’Ivoire), exigeant l’organisation d’un « dialogue politique ». Tidjane Thiam, le leader du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et coordinateur de cette nouvelle coalition, a salué cette initiative comme une alliance « historique ». Cependant, Le Monde Afrique soulève une question cruciale : cette union sera-t-elle suffisante pour exercer une pression sur le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le parti au pouvoir ?
Abidjan.net souligne que la majorité des partis de l’opposition se sont unis au sein de la Coalition pour l’alternance pacifique (CAP-Côte d’Ivoire) dans le cadre de la présidentielle de 2025. Cette coalition, officiellement lancée le 10 mars 2025 avec la signature de leur déclaration commune au siège du PDCI à Abidjan-Cocody, vise à obtenir des réformes électorales pour garantir une élection présidentielle inclusive, transparente et apaisée en octobre prochain.
Le président ghanéen, lors de sa visite récente dans les pays du Sahel, a évoqué à Niamey « le besoin de reconnaissance de l’AES par la Cédéao », d’après Le Monde Afrique. John Dramani Mahama a terminé sa tournée au Mali, au Niger et au Burkina Faso, trois pays dirigés par des juntes, et qu’il espère convaincre de réintégrer la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), après leur retrait au début de l’année. Ces trois pays avaient formé en juillet 2024 une confédération, l’Alliance des États du Sahel (AES).
En Guinée, dix ans de prison ont été requis contre l’ancien gouverneur de la Banque centrale, Ibrahima Chérif Bah. Jugé par contumace à Conakry par une Cour spéciale pour « détournement, enrichissement illicite et blanchiment », selon Jeune Afrique, la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief) lui reproche un « décaissement sans trace » d’environ dix millions de dollars à la Banque centrale.
Sous le titre « Barthélémy Dias, maire amer de Dakar », le magazine note que le maire de Dakar, destitué de son mandat de député, reste suspendu à une décision judiciaire qui pourrait le priver de la mairie. Il accuse son ancien allié, le Premier ministre Ousmane Sonko, d’éclipser délibérément la municipalité dans l’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse que Dakar doit accueillir en octobre-novembre 2026.
Libération rapporte que l’ancien ministre et beau-frère du président Macky Sall a été interdit de sortie du territoire sénégalais après avoir été retenu à l’aéroport de Dakar. « Qu’on nous arrête tous, il n’a rien fait », a réagi sa sœur, Marième Faye Sall, ancienne Première Dame, avec colère. L’Observateur ajoute que cette dernière « brise l’omerta et explose de colère », estimant que « depuis neuf mois, ils cherchent à humilier Mansour Faye ».
Par ailleurs, L’Observateur évoque l’affaire Farba Ngom, actuellement en détention préventive pour des accusations de malversations sur les deniers publics. Le député proche de Macky Sall a « déposé une nouvelle caution », selon le quotidien, précisant que la requête adressée à l’Agent judiciaire de l’État a été envoyée à ses avocats.
ODL/Sf/te/APA