La presse ouest-africaine se penche, ce jeudi 6 mars, sur des événements marquants, allant du cambriolage du Trésor public du Sénégal aux tensions politiques au Mali autour de l’ex-Premier ministre Moussa Mara et la promesse d’un retour à l’ordre constitutionnel en Guinée avec des élections en 2025.
Au Sénégal, L’Observateur rapporte un cambriolage au sein du Trésor public, un incident qui « touche au cœur » l’Etat. Selon le journal, les « malfaiteurs » se sont introduits dans des bureaux stratégiques au deuxième étage de la Direction de l’informatique, où des ordinateurs contenant des informations financières sensibles ont été dérobés.
Ce vol a eu lieu dans un contexte particulièrement sensible, marqué par la reddition des comptes enclenchée par le nouveau régime, qui a déjà conduit au placement sous mandat de dépôt de plusieurs anciens responsables. Le quotidien souligne que les portes donnant sur le balcon étaient « restées entrouvertes », facilitant l’accès des malfaiteurs à ces bureaux. Le vol de ces objets de valeur, en particulier « des ordinateurs reliés directement au serveur de la Direction générale », pourrait avoir des implications sérieuses sur la sécurité des données financières.
Le Soleil, pour sa part, met en avant les efforts de l’État pour régler sa dette intérieure. Lors du Conseil des ministres de mercredi, le président Bassirou Diomaye Faye a demandé au ministre des Finances et du Budget de soumettre rapidement une stratégie visant à apurer les engagements financiers de l’État vis-à-vis des entreprises. Cette initiative intervient alors que le pays cherche à rassurer les acteurs économiques et à stabiliser la situation budgétaire.
Le Quotidien évoque la gestion des mécontentements populaires à travers des « calmants » proposés par le gouvernement. En amorçant le règlement de la dette intérieure, le gouvernement espère parvenir à un « pacte de stabilité sociale pour le 1er mai », visant à apaiser les tensions sociales croissantes et à garantir un climat social plus serein dans le pays.
Au Mali, Maliweb revient sur l’audition de l’ex-Premier ministre Moussa Mara par la Cour Suprême, une procédure qui a duré sept heures. Convoqué comme témoin dans le cadre de l’enquête sur l’achat de l’avion présidentiel, Mara a affirmé qu’aucune charge n’a été retenue contre lui à l’issue de l’audition. Sur sa page Meta, il a exprimé sa satisfaction d’avoir fourni toutes les informations demandées.
Par ailleurs, Jeune Afrique aborde les négociations qui stagnent entre le gouvernement malien et Barrick Gold, le numéro deux mondial de l’or, sur le règlement d’un différend portant sur les conditions d’exploitation des mines d’or au Mali. Après plusieurs mois de discussions, aucun accord final n’a encore été trouvé, ce qui soulève des inquiétudes quant à l’avenir de ces projets miniers vitaux pour l’économie malienne.
Maliweb rapporte également une rencontre entre John Dramani Mahama, le président ghanéen, et son homologue ivoirien Alassane Ouattara, à Abidjan, pour discuter de la situation du Mali, du Burkina Faso et du Niger qui ont créé l’Alliance des États du Sahel (AES). Mahama espère un retour de ces pays au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), soulignant l’importance de rétablir l’intégration régionale pour la stabilité du Sahel.
En Guinée, Le Monde Afrique fait état des annonces faites par le Premier ministre Amadou Oury Bah, nommé par les militaires au pouvoir en 2024. Le Premier ministre a promis un retour à l’ordre constitutionnel en 2025, avec la tenue d’un référendum et d’élections présidentielle et législatives. Cette annonce marque un tournant dans la transition politique en Guinée, où le régime militaire en place avait été critiqué pour son manque de visibilité sur les échéances électorales. Bah a également rejeté la responsabilité des disparitions d’opposants sur la junte, assurant que des enquêtes seraient menées pour éclaircir ces cas.
Enfin, au Ghana, Financial Afrik annonce une performance impressionnante de MTN, la société de télécommunications, qui a enregistré une augmentation de 34,5% de ses revenus en 2024. Cette croissance, largement attribuée à l’expansion des services numériques, a également eu un impact positif sur le marché boursier, avec une hausse du cours de l’action de la société. Cette performance reflète la dynamique économique du pays dans un secteur clé pour son développement.
ODL/te/Sf/APA