Moins d’un mois après son départ du gouvernement tchadien, Abderaman Koulamallah a été nommé au Sénat par le président Mahamat Idriss Déby Itno.
Après une « brève parenthèse », Abderaman Koulamallah fait son grand retour sur la scène politique nationale tchadienne avec sa nomination au Sénat.
Réagissant à sa nomination, Koulamallah a souligné la symbolique de son retour dans un texte partagé sur ses réseaux sociaux consultés par APA. « Mon retour après une brève parenthèse est la preuve que lorsqu’on sert avec loyauté et engagement, le devoir finit toujours par nous rappeler », a écrit l’ancien ministre des Affaires étrangères du Tchad.
Ancien chef de la diplomatie tchadienne, Koulamallah s’était notamment distingué par la dénonciation des accords militaires franco-tchadiens et sa gestion de la communication lors de la crise du 8 janvier, après l’attaque du palais présidentiel. Pourtant, malgré une apparente mise en retrait, il n’a jamais vraiment quitté la scène politique.
Une nomination marquée par la reconnaissance
« J’ai appris ma nomination au Sénat alors que je rompais le jeûne avec le chef de l’État. J’ai immédiatement eu une pensée de gratitude envers le Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno », a-t-il confié, mettant en avant sa fidélité sans faille. Mardi, le président tchadien a nommé 23 sénateurs après la proclamation des résultats des élections sénatoriales, qui ont vu le Mouvement patriotique du salut (MPS) remporter 43 sièges sur 45. L’opposition n’a que trois sièges, dont deux attribués au RNDT-Le Réveil et à l’URD, qui ont chacun obtenu un siège.
Le remaniement gouvernemental du 6 février 2025 marque ainsi non pas une disparition, mais une mutation stratégique de la carrière politique de Koulamallah .
« Depuis mon plus jeune âge, j’ai embrassé la politique avec passion, consacrant ma vie à servir mon pays et mon peuple », a affirmé Koulamallah.
Le 12 février, la Présidence tchadienne a formellement démenti les accusations de violation de confidentialité qui le visaient, renforçant ainsi sa légitimité politique. Koulamallah a de son côté dénoncé ces accusations comme une « calomnie » visant à « salir son honneur ».
« Je ne sais faire que de la politique, et je n’ai jamais aspiré à autre chose qu’à servir mon pays », a-t-il réaffirmé, confirmant ainsi que son retour représente un nouveau chapitre dans son engagement au service de la nation.
AC/Sf/APA