Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) assure suivre le dossier judiciaire « avec fermeté » impliquant le cyberactiviste Axel Ludovic Kamenan N’Guetta dit « Macron 1er », placé sous mandat de dépôt.
En Côte d’Ivoire, le PDCI a réagi suite au placement sous mandat de dépôt à l’encontre du cyberactiviste Axel Ludovic Kamenan N’Guetta dit « Macron 1er ». Selon le porte-parole du parti, M. Soumaila Kouassi Bredoumy, « son interpellation fait suite à une plainte de M. Jean Louis Billon (ex-ministre du Commerce et cadre du PDCI), pour motif de diffamation, dans une vidéo produite et diffusée » sur les réseaux sociaux.
Jean-Louis Billon, un cadre influent du PDCI, a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle ivoirienne d’octobre 2025, suscitant une inquiétude au sein de l’ex-parti unique qui l’a convoqué à maintes reprises pour l’entendre.
Le parti a appris « le lundi 03 mars 2025, l’interpellation de M. N’Guetta Axel Ludovic Kamenan dit ´Macron 1er’, par la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC) », a rapporté le porte-parole du PDCI, M. Soumaila Bredoumy.
La procédure d’interpellation, dira-t-il, « suscite des interrogations », car « l’intéressé n’a ni été convoqué, ni été entendu avant que les forces de police ne procèdent à une perquisition aussi brutale et humiliante à son domicile ».
« Au cours de cette perquisition, la police a saisi tout son matériel informatique, ses téléphones portables, ses appareils photos et caméras, ainsi que des effets personnels de son épouse », souligne le porte-parole du PDCI.
« Au lendemain de cette interpellation, M. N’Guetta Axel Ludovic Kamenan dit ´Macron 1er’ a été présenté devant un procureur adjoint près le Tribunal de première instance d’Abidjan, à l’effet d’être entendu sur les faits qui lui sont reprochés », a-t-il ajouté.
A la suite de cette seule et unique audition, un mandat de dépôt a été émis à son encontre. Le PDCI note « la célérité toute particulière avec laquelle cette procédure a été engagée » et « constate une recrudescence des interpellations des cadres de l’opposition en général et du PDCI en particulier ».
Le parti appelle « au respect de l’Etat de droit en cette période sensible, pour préserver la cohésion sociale (et) attire l’attention de la communauté nationale et internationale sur le risque que de tels agissements peuvent avoir sur la paix dans notre pays », a déclaré M. Bredoumy.
Le PDCI qui appelle à la mobilisation de tous ses militants et sympathisants, les invite à « faire confiance à la direction du PDCI qui suit ce dossier avec fermeté et avec une bienveillante attention », tout en les exhortant à « garder le calme et à rester à l’écoute ».
AP/Sf/APA