La manifestation s’est déroulée, ce mardi dans la capitale Windhoek, pour dénoncer l’accord conclu entre le gouvernement namibien et l’Allemagne concernant l’indemnisation pour le génocide commis par Berlin dans les années 1900.
En mai dernier 2021, l’Allemagne a reconnu pour la première fois avoir commis un génocide à l’encontre des peuples indigènes Herero et Nama de Namibie entre 1904 et 1908.
Elle est parvenue à un accord avec les négociateurs namibiens en proposant un programme financier de 1,1 milliard d’euros sur 30 ans pour l’acquisition de terres, la construction de routes ou l’approvisionnement en eau.
Le pacte a toutefois été critiqué par l’opposition namibienne et un groupe de chefs traditionnels représentant les tribus Herero et Nama de Namibie qui l’ont dénoncé comme étant un « accord bon marché », comparé aux « 75 milliards d’euros de pensions et d’avantages sociaux versés aux Juifs » par le régime nazi depuis 1949 ans, après la fin de la seconde guerre mondiale.
Ce mardi, des membres de divers partis politiques et des autorités traditionnelles ont défilé dans les rues de Windhoek, exigeant que la SWAPO, le parti au pouvoir mette de côté l’accord jusqu’à ce qu’il ait consulté de manière adéquate toutes les parties prenantes.
La manifestation a débuté dans le quartier Herero de la commune de Katutura, puis s’est dirigée vers le quartier central des affaires de la capitale, où les manifestants ont dressé un piquet de grève devant le bâtiment du Parlement et demandé une audience avec son président, Peter Katjavivi.
Parmi les manifestants, figuraient des membres du Landless People’s Movement et du Popular Democratic Movement, deux partis d’opposition qui se sont vivement opposés à l’accord conclu par les deux gouvernements.
JN/fss/te/APA