Dans la capitale soudanaise, la vie a repris son cours normal car le Conseil souverain a affirmé que la situation est totalement sous contrôle.
Ce mercredi à Khartoum, la population vaque librement à ses occupations. Des agents de la police sont juste déployés dans la ville. La veille, un groupe composé d’officiers de l’armée et de civils issus de l’ancien régime ont tenté de renverser le Conseil souverain, l’organe qui dirige la transition politique en remplacement du Conseil militaire.
Mais l’armée « a déjoué » cette tentative de coup d’Etat, se réjoui le ministre de la Culture et de l’Information, Hamza Balloul. De son côté, le porte-parole du Conseil souverain, Mohamed al-Faki Suleiman, a appelé les Soudanais « à se lever et à défendre leur pays et la transition ».
A la chute du président Omar el-Béchir, en avril 2019, sous la pression de la rue, les militaires s’étaient emparés du pouvoir. Les Soudanais, qui voulaient confier les rênes de leur pays à des civils, ont néanmoins réussi à faire plier le Conseil militaire de transition avec notamment une série de manifestations.
Par la suite, des discussions ont conduit à la mise en place du Conseil souverain dans lequel six civils et cinq militaires joignent leurs forces pour mener une transition censée durer un peu plus de trois ans. La présidence du Conseil souverain est actuellement assurée par le général Abdel Fattah al-Burhane.
Sur Twitter, Antonio Guterres, le Secrétaire Général des Nations Unies, a condamné la tentative de coup d’État, non sans souligner que tout projet visant « à saper la transition politique, mettra en péril les progrès durement gagnés sur les fronts politique et économique ».
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