Les inondations au Botswana ont fait sept morts et près de 3 000 sinistrés depuis jeudi, en dépit de la décrue au niveau des barrages.
La situation reste critique au Botswana où les inondations ont déjà fait sept morts, dont trois enfants, comme l’a annoncé le président Duma Boko lors d’une allocution télévisée samedi. Face à ce bilan dramatique, les autorités multiplient les mises en garde alors que les niveaux d’eau restent préoccupants.
Dans un communiqué publié dimanche, la Water Utilities Corporation et le Comité technique national de réponse aux inondations indiquent que le barrage de Gaborone continue de déverser dans la rivière Notwane, avec un niveau de 102,72%. Cette légère baisse de 2% par rapport au pic de 105,19% enregistré vendredi « n’est pas suffisante pour écarter tout danger », précisent les autorités.
La situation est aggravée par les crues en provenance d’Afrique du Sud, où le barrage de Molatedi a atteint le niveau record de 134%, alimentant massivement la rivière Madikwe, un affluent du Limpopo. Les zones situées à la confluence des rivières Notwane et Limpopo, notamment près du village de Ramotlabaki, sont particulièrement touchées.
Bilan humain lourd
Selon les chiffres officiels communiqués par le président Boko, 2 994 personnes sont affectées, dont 705 enfants, et 1 749 personnes ont dû être évacuées de leurs foyers. Face à l’ampleur de la catastrophe, le chef de l’État botswanais a annoncé une révision complète des infrastructures nationales « pour nous assurer qu’elles peuvent gérer aussi bien les sécheresses que les inondations ».
Les autorités recommandent « une extrême prudence » près des barrages, des berges et des zones inondables, déconseillant tout déplacement non essentiel dans les zones affectées. La situation est d’autant plus complexe que les effets de reflux du Limpopo sur la rivière Notwane, combinés aux débits excessifs de ses affluents Metsimotlhabe et Thagale, continuent d’aggraver les inondations.
« Même si les pluies nous ont causé des difficultés, nous restons calmes et concentrés pour gérer tous les aspects de cette crise », a assuré le président Boko, saluant au passage « les efforts héroïques des forces armées » et « l’élan de solidarité des citoyens ».
AC/Sf/APA