L’ONG panafricaine Inades-Formation, qui milite pour un système alimentaire basé sur une agriculture durable, appelle à un changement de paradigme pour une alimentation saine, durable et suffisante pour tous.
Cet appel a été lancé vendredi à Abidjan par le secrétaire général de l’Inades-Formation, Sena Kwaku, face à la presse nationale et internationale, à l’occasion de l’édition 2021 de la Journée mondiale de l’alimentation.
Chaque 16 octobre, le monde entier célèbre la Journée mondiale de l’alimentation. Le thème de cette édition 2021 est « Agir pour l’avenir, améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie ».
Cette rencontre avec la presse, selon M. Kwaku, vise à « montrer à la communauté internationale que nous sommes solidaires du thème qui a été choisi dans le cadre de la Journée mondiale de l’alimentation ».
Ce « thème est une réalité qui s’encastre véritablement dans nos actions, notamment la campagne conscience alimentaire sur laquelle nous travaillons aujourd’hui », a poursuivi M. Sena Kwakou, face à la presse.
Le plaidoyer de l’Inades-Formation a pour but d’adapter les réponses sur la sécurité alimentaire au contexte des pays. En RDC, le directeur pays, Norbert Kinvula, a amené des communautés à adopter des fertilisants bio pour conserver les sols au détriment des engrais chimiques.
L’organisation panafricaine fonctionne sous forme de réseau avec des associations nationales réparties dans dix pays d’Afrique. Elle est reconnue d’utilité publique en Côte d’Ivoire qui abrite le secrétariat général.
Créée en 1975, elle est engagée dans la promotion sociale et économique des populations en accordant une importance à la transformation de leur société. A l’occasion de cette journée, les directeurs des 10 bureaux nationaux se sont réunis à Abidjan pour faire un bilan des activités.
Il ressort qu’en dépit des efforts des États, des millions de personnes souffrent de la faim ou de la dénutrition et cela ne cesse d’accroître. En outre, des millions d’autres sont en surpoids chronique pour cause de mauvaise alimentation.
Les petits exploitants agricoles qui produisent plus d’un tiers de la nourriture mondiale sont pourtant parmi les plus touchés par la pauvreté, souligne l’ONG qui appelle les États à être regardant sur les questions de l’agroécologie et le financement de l’agriculture familiale.
L’Inades-formation a lancé en Côte d’Ivoire la « campagne conscience alimentaire » pour interpeller les États. La sensibilisation a enregistré la participation de l’ex-international du football ivoirien, Didier Drogba.
AP/ls/APA