La ministre ivoirienne de l’Economie, du plan et du développement, Nialé Kaba, a reconnu « un risque de surendettement modéré », lors de sa présentation ce mercredi 29 janvier 2025, à la Primature, sur les défis et perspectives économiques du pays, à une tribune dénommée « Les rendez-vous du gouvernement ».
Dans un exposé autour des défis et perspectives économiques en Côte d’Ivoire, la ministre Kaba Nialé a relevé « un risque de surendettement de la Côte d’Ivoire modéré, avec un ratio estimé à 58,1% du PIB, largement en dessous de la norme communautaire de 70% » au niveau de l’Uemoa.
Selon Mme Kaba Nialé, « la dette doit s’apprécier par rapport à la création de richesses ». Elle doit être « ramenée au PIB, parce que c’est l’activité économique qui permettra de générer des impôts afin de la rembourser ».
« La dette de la Côte d’Ivoire est vertueuse, parce qu’elle permet de faire des investissements », a-t-elle soutenu, indiquant que l’activité économique a permis de réduire le taux de pauvreté, qui « est passé de 55,4% en 2011 à 37,5% en 2021, soit une baisse de 17,9 points de pourcentage ».
Nialé Kaba a noté que l’Indice de développement humain (IDH), qui permet d’évaluer le niveau de développement humain d’un pays à travers la santé, l’éducation et le revenu, est passé de 0,468 en 2011 à 0,550 en 2021, soit une progression d’environ 17,5%.
« L’espérance de vie est passée de 56,57 ans en 2012 à 61,94 ans en 2023 », a partagé la ministre qui soulignera que « la planification dans les pays en développement est un outil puissant de transformation de l’économie et de changement des conditions de vie des populations ».
« Le retour à la planification stratégique associée à la mise en œuvre efficace des plans nationaux de développement, a permis d’enregistrer des résultats importants dans tous les domaines de la vie socio-économique », a-t-elle poursuivi.
Elle a, par ailleurs, mentionné que le PIB par tête d’habitant a presque doublé passant de 789 803 à 1 535 135 FCFA, entre 2012 et 2023, tandis que « le taux de croissance du PIB réel s’est établi en moyenne à 8% entre 2012 et 2019, à 0,7% en 2020, avant de rebondir à 6,5% sur la période 2021-2024 ».
La ministre a ensuite fait état des défis à relever pour poursuivre la croissance de l’économie, notamment le développement du capital humain, le renforcement de la mobilisation des ressources intérieures et l’amélioration de l’efficacité des dépenses publiques.
Concernant les perspectives économiques, la ministre a fait observer qu’elles « demeurent bonnes, avec la poursuite de l’assainissement des finances publiques, le dynamisme du secteur extractif et le renforcement du secteur industriel ».
AP/Sf/APA