Le gouvernement du Botswana a annoncé mercredi que les États-Unis ont suspendu avec effet immédiat leur aide au secteur de la santé, mettant en péril des programmes cruciaux notamment dans la lutte contre le VIH/SIDA.
Les USA viennent de suspendre l’aide sanitaire apportée au Botswana depuis 2003. Alors que le pays d’Afrique australe a reçu plus d’un milliard de pulas (environ 70 millions d’euros) via le plan d’urgence du président américain pour la lutte contre le SIDA (PEPFAR), l’USAID et les Centres de contrôle des maladies (CDC).
Cette aide « a été déterminante pour faire du Botswana l’un des premiers pays au monde à atteindre et dépasser les objectifs 95-95-95 de l’ONUSIDA », a déclaré le Dr Christopher Nyanga, porte-parole du ministère de la Santé.
Plusieurs organisations de la société civile locale, financées par les États-Unis, ont déjà reçu l’ordre de suspendre leurs opérations. Le ministère assure toutefois que l’approvisionnement en médicaments antirétroviraux n’est pas menacé, celui-ci étant directement pris en charge par le gouvernement botswanais.
Les autorités prévoient des discussions avec l’ambassade américaine pour « dialoguer sur la manière dont les services affectés peuvent être maintenus », a ajouté le Dr Nyanga.
Cette suspension intervient dans un contexte de réexamen global de l’aide étrangère américaine, dont les conséquences inquiètent particulièrement le secteur de la santé au Botswana.
AC/S/APA