La Namibie a exprimé sa condamnation de la décision du président américain Donald Trump de réinscrire Cuba sur la liste des États soutenant le terrorisme international.
La décision de rétablir les sanctions contre Cuba, annoncée lundi, lors du premier jour du mandat de Trump, intervient seulement une semaine après que l’ancien président Joe Biden ait retiré l’île de cette liste, marquant ainsi un changement dans la politique étrangère américaine.
Dans un communiqué publié mardi soir, le ministère namibien des Relations internationales et de la Coopération a critiqué cette décision, la jugeant contraire à l’esprit de coopération internationale.
« La décision du président Trump est non seulement décevante, mais elle va également à l’encontre de l’action de l’ancien président américain Joe Biden, qui, le 14 janvier 2025, a pris la décision juste de retirer Cuba de la liste des États soutenant le terrorisme », a déclaré Penda Naanda, directrice exécutive du ministère.
Naanda a ajouté que le gouvernement namibien considérait cette décision comme une manœuvre injustifiée visant à ralentir la normalisation des relations diplomatiques entre les États-Unis et Cuba.
« La décision du président Trump et de son administration n’est pas un véritable combat contre le terrorisme international, mais plutôt une tactique injustifiée pour retarder la normalisation des relations diplomatiques entre ces deux nations voisines », a-t-elle déclaré.
Le gouvernement namibien a appelé à un dialogue entre les États-Unis et Cuba, soulignant qu’une solution diplomatique durable pourrait résoudre leurs différends politiques actuels.
La déclaration a également exhorté les États-Unis à adopter une politique étrangère positive et amicale envers Cuba, afin que les deux pays puissent coexister en tant que bons voisins.
« Les relations internationales doivent être basées sur la coopération et non sur des menaces et des actions coercitives unilatérales », a conclu la déclaration.
Les sanctions américaines contre Cuba remontent aux années 1960, lorsque les États-Unis ont imposé un embargo commercial après la révolution cubaine. Au fil des ans, ces sanctions ont été renforcées et étendues, affectant gravement l’économie de l’île.
Ces dernières années, des tentatives ont été faites pour améliorer les relations entre les deux pays, notamment sous la présidence de Barack Obama, qui a assoupli certaines restrictions et rétabli les relations diplomatiques.
Cependant, le rétablissement des sanctions par Donald Trump représente un retour en arrière, ravivant les inquiétudes sur l’avenir des relations entre les États-Unis et Cuba.
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