En plus des 200 millions d’euros investis dans le projet OCP au Maroc, la BERD a continué de soutenir la transition du Maroc vers une économie verte en investissant dans les énergies renouvelables et la croissance du secteur privé.
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a réalisé un investissement historique de 530 millions d’euros au Maroc en 2024, contribuant à son investissement total record de 2,4 milliards d’euros dans la région du sud et de l’est de la Méditerranée (SEMED), selon le communiqué de presse de la banque .
L’investissement au Maroc a marqué une étape régionale, avec 59 % consacrés à des projets d’économie verte, soit le plus élevé en volume et en part dans la région SEMED.
L’appui de la Banque au Maroc comprend son premier projet d’adaptation climatique dans le secteur industriel. Un prêt de 200 millions d’euros au Groupe OCP, premier producteur mondial d’engrais à base de phosphate, financera le développement de deux nouvelles usines de dessalement, garantissant ainsi la sécurité de l’eau et soutenant l’objectif de l’OCP d’éliminer l’utilisation d’eau douce dans la production industrielle d’ici 2030.
Outre la promotion de la durabilité de l’eau, la BERD a également financé d’autres projets clés au Maroc, notamment des initiatives en matière d’énergies renouvelables et d’infrastructures. L’accent mis par la Banque sur la croissance durable et inclusive a été essentiel, 50 % de ses investissements au Maroc incluant des mesures visant à promouvoir l’égalité des sexes et à lutter contre les inégalités.
Dans la région SEMED, qui comprend l’Égypte, la Jordanie, le Liban, la Tunisie, la Cisjordanie et Gaza, la BERD a réalisé 2,4 milliards d’euros d’investissements, contre 2 milliards d’euros en 2023. Ces investissements ont porté sur 50 projets, dont 49 % dans l’économie verte, 55 % dans le secteur financier, 25 % dans le secteur des entreprises et 21 % dans les infrastructures durables. Près de 60 % du total des investissements comprenaient des mesures en faveur de l’égalité des sexes et 33 % ciblaient le développement du capital humain.
La Banque a également mobilisé 514 millions d’euros auprès d’autres investisseurs pour soutenir ces efforts.
En plus des 200 millions d’euros investis dans le projet OCP au Maroc, la BERD a continué de soutenir la transition du Maroc vers une économie verte en investissant dans les énergies renouvelables et la croissance du secteur privé. Ces initiatives visent à renforcer l’indépendance énergétique du Maroc et à le positionner comme un leader dans les pratiques industrielles durables. L’accent mis par la Banque sur l’égalité des sexes au Maroc est illustré par des projets qui donnent la priorité à l’entrepreneuriat féminin et à l’inclusion sur le marché du travail.
L’Égypte a été le principal bénéficiaire de la région SEMED, avec 1,5 milliard d’euros investis dans 26 projets. Sur ce total, 98 % ont été destinés au secteur privé. La BERD a facilité la première émission d’obligations durables du pays, avec 500 millions d’euros (485 millions d’euros) levés pour soutenir le financement vert et social, établissant ainsi une référence pour les investissements futurs.
La Tunisie a reçu 247 millions d’euros pour 11 projets du secteur privé, notamment des financements pour des initiatives en matière d’énergies renouvelables. La Banque a financé des centrales solaires et des projets éoliens et a soutenu les petites et moyennes entreprises (PME) avec 344 millions d’euros de transactions de facilitation des échanges, un record pour le pays.
La BERD a accordé 67 millions d’euros de prêts et d’investissements, en mettant l’accent sur les petites entreprises. La Banque a réalisé son premier investissement en fonds propres dans la région par l’intermédiaire de la Banque de Palestine et du fonds de capital-risque Ibtikar, renforçant ainsi les systèmes financiers et favorisant l’innovation.
MK/ac/Sf/APA