Les médias ouest-africains se sont penchés ce vendredi sur des sujets majeurs touchant à la sécurité, à l’économie et à la politique. De la Côte d’Ivoire, où le président Ouattara fixe les priorités pour 2025, à la Guinée, où la bijouterie traditionnelle lutte contre l’importation, en passant par le Sénégal, où des tensions politiques montent autour du député Farba Ngom, ces titres font l’actualité.
Sous le titre « Sécurisation en Côte d’Ivoire : Le Président Alassane Ouattara fixe les priorités pour 2025 », Fraternité Matin rapporte que le président Alassane Ouattara a félicité le Premier ministre, les ministres concernés ainsi que l’ensemble des acteurs impliqués dans la sécurisation nationale. En matière de transports, il a appelé à une intensification des campagnes de sensibilisation et à une application stricte du Code de la route, afin de réduire les accidents et de renforcer la sécurité des usagers. En vue de l’élection présidentielle prévue pour octobre 2025, le président Ouattara a exhorté les Forces de défense et de sécurité à élaborer, dans les meilleurs délais, un concept d’opérations cohérent et un dispositif approprié pour garantir des élections sécurisées et sans violence.
Toujours en Côte d’Ivoire, Abidjan.net note que « les exportateurs de cacao réduisent leurs achats en raison de la hausse des prix au port ». Le géant suisse du chocolat et du broyage Barry Callebaut, ainsi que le négociant singapourien de matières premières agricoles Olam, ont fortement réduit leurs achats de fèves de cacao depuis mi-décembre, suite à une augmentation effrénée des prix offerts aux fournisseurs, variant de 230 et 250 FCFA/kilo supplémentaires dans les ports d’Abidjan et de San Pedro.
Guinéematin rapporte que la bijouterie guinéenne traverse une période difficile, « l’importation menaçant le savoir-faire local ». Selon le site en ligne, les bijouteries traditionnelles sont « en voie de disparition » en raison des difficultés d’acquisition du matériel de travail (or, argent…) et de la rareté de la clientèle qui se tourne aujourd’hui principalement vers les produits importés.
En parallèle, Marc-Antoine Pérouse de Montclos, directeur de recherches à l’Institut de recherche pour le développement, souligne dans une tribune au Monde Afrique que « l’Élysée a perdu la main et se fait désormais dicter sa conduite » sur le continent. Il estime qu’il est essentiel de repenser la politique extérieure et les modalités de coopération militaire de la France au sud du Sahara.
Au Sénégal, Jeune Afrique note que le député Farba Ngom, proche de l’ex-président Macky Sall, pourrait bientôt être poursuivi en justice. Soupçonné d’être impliqué dans une affaire de blanchiment de capitaux s’élevant à 125 milliards de francs CFA, le député de l’ancienne majorité présidentielle pourrait perdre prochainement son immunité parlementaire et d’être entendu par la justice.
Face à cette épreuve, Le Quotidien rapporte que l’ex-parti présidentiel « sonne la mobilisation » et dénonce une tentative de liquidation. « Je ne capitulerai jamais », a déclaré M. Ngom lors d’un point de presse, où il était entouré de ses camarades à la permanence de l’Alliance pour la République (APR).
Walf Quotidien se fait l’écho de la « leçon de Diomaye aux magistrats » lors de la rentrée des cours et tribunaux, tenue jeudi à Dakar. Le président de la République a rappelé aux juges et procureurs que « la justice est un rempart contre l’arbitraire ». Il a notamment promis la mise en place d’un comité chargé de rédiger les recommandations des Assises de la justice, organisées au début de son mandat.
Le président sénégalais a également abordé le thème de la cérémonie, « le droit de grève », soulignant, d’après Le Soleil, qu’il « ne doit pas s’exercer dans l’anarchie ».
ODL/ac/Sf/APA