Après une attaque du JNIM dans le nord du pays, le chef d’état-major béninois plaide pour une action commune contre le terrorisme, malgré les tensions avec le Niger.
Mercredi 9 janvier, une trentaine de militaires béninois ont péri dans une attaque du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) contre une position de l’armée à la frontière avec le Burkina Faso et le Niger. Au lendemain de cette offensive, le général Fructueux Gbaguidi, chef d’état-major des armées béninoises, a appelé jeudi à une coopération militaire renforcée dans la sous-région.
Cette attaque intervient dans un contexte de tensions diplomatiques accrues entre le Bénin et le Niger. Les autorités de Niamey accusent Cotonou de collusion avec la France pour déstabiliser la transition installée depuis le coup d’État de juillet 2023.
« Nous recherchons cette synergie d’action […] avec tous les pays du voisinage », a déclaré le général Gbaguidi lors de la commémoration du 48e anniversaire de l’agression du 16 janvier 1977, citant des initiatives diplomatiques avec le Burkina Faso et une collaboration « très bien » établie avec le Togo.
Le chef d’état-major béninois a souligné l’urgence d’une réponse coordonnée face aux groupes terroristes qui « font fi des frontières» et « travaillent en réseau ».
AC/Sf/APA