L’indice de confiance des ménages marocains a augmenté pour atteindre 46,5 points au quatrième trimestre 2024.
Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) du Maroc a publié les résultats de sa dernière enquête de confiance auprès des ménages, offrant un aperçu de la situation économique des familles marocaines à l’approche de 2024. Cette étude, qui aborde des thèmes tels que le niveau de vie, le chômage et la stabilité financière, montre des signes d’amélioration modérés, mais met également en évidence des préoccupations persistantes.
L’indice de confiance des ménages (ICM) a légèrement augmenté, atteignant 46,5 points au quatrième trimestre 2024, contre 42,2 points au trimestre précédent et 44,3 points en 2023. Bien que cette progression suggère un optimisme prudent, la majorité des ménages (81 %) indique que leur niveau de vie a baissé en 2024. Seuls 4,8 % des répondants affirment une amélioration, ce qui traduit une pression financière croissante pour de nombreuses familles.
En termes d’avenir, plus de la moitié des répondants (53,8 %) redoute une détérioration de leur situation en 2025, tandis que seulement 7,7 % s’attendent à une amélioration. La hausse des prix des biens de première nécessité, couplée à la stagnation des revenus, laisse les ménages dans une incertitude financière accrue.
Le chômage reste une source majeure de préoccupation, avec 82 % des répondants anticipant une augmentation du chômage en 2025. Cela renforce les inquiétudes sur l’avenir des jeunes entrants sur le marché du travail et des familles dépendantes de revenus stables. Parallèlement, quatre ménages sur cinq jugent inopportun d’acheter des biens coûteux, comme des appareils électroménagers, ce qui témoigne de l’incertitude quant à la stabilité de leurs revenus.
Plus de 41 % des ménages déclarent avoir recours à l’emprunt ou à leurs économies pour couvrir leurs dépenses courantes, tandis que seulement 2,3 % réussissent à épargner. Les familles sont confrontées à une pression financière importante, rendant difficile la gestion de leurs budgets à court et long terme.
L’enquête révèle également une hausse continue des prix alimentaires, un défi majeur pour les ménages, avec 97,5 % des familles constatant une augmentation des prix. Enfin, les résultats montrent une insatisfaction croissante vis-à-vis des services publics, notamment l’éducation et la santé, avec plus de 58 % des répondants estimant une dégradation de la qualité de l’éducation et 61 % des services de santé.
MK/Sf/APA