La Russie a attribué l’attaque du palais présidentiel tchadien à des individus présumés membres de Boko Haram, une version qui contraste avec les déclarations des autorités tchadiennes. Ces dernières évoquent une tentative d’assassinat contre le président Mahamat Idriss Déby Itno.
Dans un communiqué publié jeudi, le ministère russe des Affaires étrangères a évoqué la possible implication de « membres présumés de Boko Haram » dans l’attaque du palais présidentiel tchadien, tout en condamnant « fermement cette attaque terroriste dirigée contre les autorités légitimes de la République du Tchad ».
Les autorités tchadiennes, de leur côté, n’ont pas mentionné de lien avec le groupe terroriste. Le président Mahamat Idriss Déby Itno a indiqué dans un message publié sur les réseaux sociaux que cette action « visait à le vitrifier ». Son porte-parole, Abderaman Koulamallah, à parlé quelques heures plus tôt d’une « tentative désespérée de déstabilisation » par un groupe de jeunes « drogués ».
L’attaque s’est déroulée le 8 janvier vers 19h45. Selon le récit officiel, 24 individus armés de machettes et de couteaux ont simulé une panne de véhicule devant la présidence avant d’attaquer les gardes en faction. Le bilan fait état de deux militaires de la garde présidentielle tués et de dix-huit assaillants neutralisés.
Le procureur Oumar Mahamat Kedellaye a ouvert des enquêtes pour identifier l’ensemble des responsables. Les faits sont qualifiés de « crimes d’assassinat » et de « tentative d’atteinte aux institutions de l’État », des actes passibles de peines allant de 15 ans de prison à la perpétuité.
Le président Déby a salué le soutien « massif et instantané » reçu du peuple tchadien et des pays amis. Il a assuré que la justice établira les faits et situera les responsabilités.
AC/Sf/APA