Le Comité national de Transition (CNT) du Tchad a exprimé son soutien au président Mahamat Idriss Deby Itno et salué l’action des forces de sécurité qui ont neutralisé dix-huit assaillants.
Le Conseil National de Transition (CNT) du Tchad, réuni en urgence avec les Présidents des Groupes Parlementaires, a exprimé ce jeudi sa « grande consternation et vive indignation » suite à l’attaque perpétrée contre le palais présidentiel. Dans un communiqué, l’institution a fermement condamné cet « acte de déstabilisation d’une gravité extrême » qui a coûté la vie à deux membres des Forces de défense et de sécurité.
Le Dr Haroun Kabadi, Président du CNT, a réaffirmé le « soutien indéfectible » de l’institution au Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno, Président de la République, tout en soulignant « l’importance du respect de l’état de droit et de la cohésion nationale pour surmonter les épreuves et bâtir un Tchad uni et prospère ». L’institution de transition a particulièrement insisté sur la nécessité d’une vigilance accrue face aux « intentions malveillantes » tant intérieures qu’extérieures durant cette période jugée « critique ».
Le CNT s’est également félicité de l’action rapide des Forces de défense et de sécurité qui ont « promptement neutralisé les auteurs de cet acte ignoble et restauré l’ordre ». L’attaque, survenue dans la soirée du 8 janvier vers 19h30, a également fait cinq blessés parmi les forces de sécurité.
Parallèlement à cette prise de position du CNT, le procureur Oumar Mahamat Kedellaye a annoncé l’ouverture d’enquêtes judiciaires. Les faits sont qualifiés de « crimes d’assassinat, coups et blessures volontaires, tentative d’atteinte aux institutions de l’État, à l’ordre constitutionnel, à la sûreté de l’État, complot contre l’État et participation à un mouvement insurrectionnel », passibles de peines allant de 15 ans de prison à la perpétuité.
Selon les détails fournis par le ministre des Affaires étrangères Abderaman Koulamallah, l’attaque a été menée par un groupe de 24 personnes. Les assaillants auraient simulé une panne de véhicule devant la présidence avant d’attaquer les gardes en faction avec des machettes et des couteaux. Dix-huit assaillants auraient été tués lors de l’intervention des forces de sécurité.
Le parquet a affirmé sa détermination à identifier et poursuivre « les instigateurs, les auteurs, les coauteurs et les complices » de cette attaque, marquant ainsi la volonté des autorités de faire toute la lumière sur cet événement qui a ébranlé la capitale tchadienne.
AC/Sf/APA