Plus de 5 000 visiteurs sont attendus à la première édition des Journées nationales du producteur du coton et de l’anacarde (JNPCA), lancée ce lundi 6 janvier 2025, par le Conseil du coton et de l’anacarde, organe de régulation de ces filières.
Lors d’une conférence de presse, le directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde, M. Mamadou Berté, a annoncé que cette première édition des Journées nationales du producteur du coton et de l’anacarde se déroulera les 17 et 18 janvier 2025, au Parc des expositions d’Abidjan.
Avec pour thème « Valoriser durablement le potentiel des filières coton et anacarde pour des producteurs prospères », ce rendez-vous annuel vise à « célébrer l’excellence à travers la remise de récompenses aux meilleurs producteurs et acteurs des filières coton et anacarde ».
L’objectif principal, dira-t-il, consiste à non seulement célébrer et à valoriser les producteurs, mais aussi à promouvoir et à encourager la consommation locale des produits ainsi que la transformation du coton et de l’anacarde en Côte d’Ivoire.
André Kouassi, directeur des organisations professionnelles agricoles, qui préside également la Commission pour les lauréats à ces journées, a fait savoir qu’ « il y a 15 prix » destinés aux producteurs et à tous les acteurs de la chaîne de valeur de ces deux spéculations.
Ces prix concernent les sociétés coopératives, les transformateurs nationaux et au niveau des multinationales, les égreneurs, les meilleurs exportateurs, et ce, selon les meilleurs standards, a souligné M. André Kouassi.
Un espace d’exposition
« Nous aurons effectivement des stands d’exposition (à ces journées), car nous avons beaucoup de choses à présenter que ce soit au niveau du coton et de l’anacarde », a déclaré le directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde.
Au niveau du coton, des artisans qui travaillent cette matière première sont attendus afin d’exhiber leurs savoir-faire, entre autres les vêtements en coton et autres dérivés, a-t-il relevé. Concernant l’anacarde, des produits dérivés seront également présentés.
« Tous ceux qui interviennent au niveau de la chaîne de valeur seront présents », a-t-il rassuré. Ces journées visent aussi à créer une plateforme d’échanges pour renforcer la coopération entre les parties prenantes et aligner les actions communes sur la durabilité et la compétitivité.
Cet espace comprendra des pôles d’exposition dédiés notamment à la production, à la transformation, à la formation des producteurs, à la dégustation, à la valorisation de technologies et au financement agricole, a-t-il poursuivi.
La plateforme devrait permettre des signatures de conventions et de mobiliser l’attention au niveau national et international sur les producteurs et les produits des filières coton et anacarde, a souligné M. Berté, confiant que les prix de ces deux spéculations seront dévoilés pour la campagne 2024-2025.
Des leviers de développement
Les filières coton et anacarde constituent les leviers du développement socio-économique des régions Nord, Est et Centre de la Côte d’Ivoire. La culture du coton qui connaît un ensemble d’activités économiques, demeure un facteur déterminant de lutte contre la pauvreté.
Quant à la filière anacarde, elle recèle un grand potentiel de développement agro-industriel, économique, social et environnemental. Ces deux filières sont les principales sources de revenus des populations dans les zones de production.
Selon M. Mamadou Berté, la production de noix brutes de cajou a plus que doublé en dix ans, passant de 450 000 tonnes en 2012 à plus de 1,2 million de tonnes en 2023. Cela a renforcé la position de la Côte d’Ivoire en tant que leader mondial en production.
Depuis 2022, la Côte d’Ivoire est le 3ème transformateur mondial de noix brutes de cajou et le 2ème fournisseur d’amende après le Vietnam. La filière coton, elle, a atteint 559 000 tonnes de coton graine en 2022 avant d’être confrontée en 2023 à une crise due aux jassides, des insectes ravageurs.
« Nous avons déjà eu instruction de prendre en charge l’assurance pour nos parents producteurs du coton et de l’anacarde. Et ça va se faire », a-t-il dit. La filière anacarde compte plus de 450 000 producteurs, tandis que celle du coton enregistre « 137 000 producteurs, il y a deux ans ».
AP/Sf/APA