L’Autorité de gestion des frontières (BMA) a suspendu le traitement des camions au principal poste frontière de l’Afrique du Sud avec le Mozambique, car la situation reste tendue dans ce pays voisin après des élections contestées.
Le commissaire de la BMA, Mike Masiapato a déclaré que le poste frontière de Lebombo n’autorisait que les petits véhicules et les piétons à traverser la frontière vers le Mozambique.
« Jusqu’à ce que nous ayons l’assurance que même si une manifestation devait éclater, le corridor est protégé par l’armée ainsi que par la police du côté mozambicain afin que nous puissions pousser les camions, mais pour l’instant nous ne poussons aucun camion », a déclaré Masiapato aux médias d’Etat mardi.
La décision de suspendre le traitement des camions est intervenue alors que le Conseil constitutionnel du Mozambique a déclaré lundi le parti au pouvoir, le Frelimo, vainqueur des élections tenues en octobre.
L’annonce a déclenché de nouvelles manifestations et troubles aunMozambique, le chef de l’opposition Venancio Mondlane, qui affirme que les élections ont été truquées, jurant de mener un soulèvement sans précédent.
L’impasse post-électorale a entraîné des perturbations importantes au Mozambique, sur fond d’allégations de fraude électorale et de manifestations massives de la part des groupes d’opposition et des missions d’observation électorale.
Les troubles ont eu de graves répercussions sur les économies de l’Afrique du Sud et du Mozambique, le poste frontière de Lebombo étant une voie de communication essentielle pour le commerce et le transport.
La suspension du traitement des camions devrait aggraver la pression économique causée par la crise politique actuelle.
JN/fss/Sf/ac/APA