L’ancien chef de l’Etat, décédé hier jeudi d’un cancer des poumons, a présenté ses plates excuses à la nation arc-en-ciel pour l’apartheid.
Frederik De Klerk, avant de s’éteindre à l’âge de 85 ans, a eu le temps d’enregistrer un message vidéo. Le dernier président blanc de l’Afrique du Sud, dans ce document publié à titre posthume, a tenu à s’expliquer sur le régime ségrégationniste.
« Je suis encore souvent accusé par des critiques d’avoir d’une façon ou d’une autre continué à justifier l’apartheid ou le développement séparé, comme nous préférions l’appeler par la suite. Il est vrai que dans mes jeunes années, j’ai défendu le développement séparé car je n’ai jamais aimé le mot apartheid », a soutenu Frederik De Klerk.
Dans sa tentative de mise au point, le natif de Johannesburg a affirmé que, dès le début des années 1980, son point de vue a complètement changé : « C’était comme une conversion. J’ai réalisé, en mon for intérieur, que l’apartheid était une erreur ».
Partant de là, Frederik De Klerk a présenté « des excuses, sans réserve, pour la douleur, la souffrance, l’indignité et les dommages que l’apartheid a infligé aux Noirs, Bruns et Indiens d’Afrique du Sud ».
Tout compte fait, le successeur de Pieter Botha « restera dans les mémoires comme un homme d’Etat courageux qui adopta une position de principe, levant l’interdiction des organisations politiques et libérant les prisonniers politiques, aidant ainsi à tracer la voie d’une transition vers une Afrique du Sud démocratique », a déclaré Antonio Guterres, le Secrétaire Général des Nations Unies.
ID/APA