Alors que la Cour suprême vient de suspendre une décision controversée de la HAMA, les médias privés annoncent un silence radio de 24 heures et la restitution de leurs accréditations pour la couverture des prochaines élections.
La crise entre les médias tchadiens et la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA) s’intensifie, à quelques jours des élections du 29 décembre. Alors que la Cour suprême vient de suspendre une décision controversée de la HAMA, les organisations professionnelles des médias privés annoncent des actions de protestation.
Dans une ordonnance rendue le 19 décembre, la Cour suprême, présidée par Samir Adam Annour, a suspendu la décision interdisant la publication et la diffusion de contenus non originaux sans autorisation préalable. Cette suspension fait suite à une requête de l’Association des médias en ligne du Tchad (AMET), qui dénonçait une atteinte à la liberté d’expression.
En réaction à cette même décision et au non-financement de la couverture électorale, les organisations professionnelles des médias privés ont annoncé un silence radio de 24 heures sur l’ensemble du territoire national le 23 décembre. Les responsables prévoient également la restitution de leurs accréditations pour la couverture des élections législatives, provinciales et communales.
« La décision 055 frappe tous les organes de presse sans exception », soulignent les protestataires dans un communiqué conjoint signé par six organisations majeures, dont l’Union des radios privées du Tchad (URPT), l’Association des éditeurs de la presse privée du Tchad (AEPT) et le Patronat de la presse tchadienne (PPT).
Ces développements interviennent dans un contexte électoral sensible, alors que le Tchad s’apprête à organiser des élections législatives, provinciales et communales le 29 décembre 2024.
AC/Sf/APA