Le 20 décembre 2024, le directeur régional du HCR pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a dévoilé cinq priorités pour 2025 : investir en amont pour prévenir les déplacements, maintenir l’engagement au Sahel, renforcer les communautés locales, investir dans des solutions durables et favoriser un dialogue transparent pour des décisions éclairées.
Le 20 décembre 2024, Abdouraouf Gnon-Konde, directeur régional du HCR pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a présenté cinq recommandations stratégiques pour 2025 afin de renforcer les efforts collectifs afin de protéger et de trouver des solutions pour les personnes déplacées de force en Afrique.
La première recommandation de Gnon-Konde concerne l’investissement en amont. Il insiste sur l’importance de renforcer l’espace de protection avant que les populations ne soient contraintes de fuir, en améliorant les services de protection et en investissant dans les jeunes, dont 65 % ont moins de 24 ans. Cela permettrait, à en croire M. Gnon-Konde de prévenir les déplacements forcés et d’éviter les dangers liés aux migrations irrégulières.
En deuxième lieu, il appelle à rester engagé au Sahel. Selon lui, un engagement continu est crucial pour éviter l’escalade des crises humanitaires et de déplacement dans la région. Alors que des crises multiples frappent différents pays, il est essentiel de maintenir des efforts constants pour éviter des conséquences humanitaires dramatiques.
Gnon-Konde met également l’accent sur l’importance de localiser les investissements. Le HCR met en œuvre des stratégies visant à impliquer davantage les communautés locales dans les interventions. Cette approche favorise la cohésion sociale et permet de renforcer la stabilité à long terme en donnant aux populations déplacées et aux hôtes les moyens de se soutenir mutuellement.
Le quatrième point concerne l’investissement dans des solutions durables. A ce sujet, Gnon-Konde appelle à des efforts pour soutenir des solutions à long terme pour les personnes déplacées, notamment en les intégrant dans les programmes de développement, soulignant l’importance de donner aux personnes déplacées de force les moyens de réaliser leur plein potentiel et de participer activement à la reconstruction de leurs communautés.
Enfin, le directeur régional du HCR plaide pour un dialogue entre toutes les parties prenantes, notamment les gouvernements. Il insiste sur la nécessité d’un dialogue transparent et cohérent, soutenu par des données fiables et pertinentes. Cela permettrait de prendre des décisions stratégiques et politiques éclairées pour garantir des solutions durables aux défis de la mobilité humaine forcée en Afrique.
AC/Sf/APA