La gendarmerie nationale ivoirienne a reçu, ce mercredi 18 décembre 2024, des équipements de surveillance intelligente des infractions routières et trois véhicules avec des radars embarqués, dans le cadre de la sécurité routière.
La gendarmerie ivoirienne est équipée en outils électroniques, comprenant des terminaux mobiles de verbalisation, des caméras, des radars fixes et mobiles, des solutions logicielles, qui ont fait l’objet d’une remise officielle au commandement supérieur de la gendarmerie nationale, à Abidjan.
Ils ont été offerts par Quipux Afrique, entreprise concessionnaire de service public, spécialisée dans le développement de solutions technologiques appliquées aux systèmes de transport routier, en partenariat avec la société belge Macq Mobility.
« Le Projet de surveillance intelligente des infractions routières conduira à la mise en place d’outils de verbalisation électronique sur toute l’étendue du territoire » afin de renforcer « la riposte » face à l’incivisme routier, a dit le directeur général de Quipux Afrique, M. Ibrahima Koné.
« Nous envisageons à travers ce premier lot, de créer les conditions d’une amplification de ce projet au niveau national, en mettant en place un dispositif de surveillance des infractions routières », a ajouté M. Ibrahima Koné.
Ce dispositif se veut un « outil d’aide à la décision par l’exploitation des données statistiques fiables, (en vue de) permettre le déploiement d’unités mobiles et moderniser le contrôle routier en améliorant les capacités opérationnelles au niveau sécuritaire », a-t-il souligné.
A terme, ce projet de surveillance intelligente des infractions routières, devrait permettre « la construction d’un centre principal de coordination des opérations incluant un data center dédié à la couverture des voies secondaires » à travers le pays, a renseigné M. Ibrahima Koné.
Il permettra également la mise en place de centres d’appuis tactiques de contrôle de ces opérations au niveau des différentes régions identifiées en Côte d’Ivoire, et d’aménager des fourrières décentralisées, a-t-il fait savoir.
Cette initiative devrait, par ailleurs, « permettre de mettre en place un dispositif de surveillance des points accidentogènes au niveau des axes routiers dits secondaires non encore couverts par la vidéo verbalisation », a-t-il poursuivi.
L’ambassadrice de la Belgique en Côte d’Ivoire, Mme Carole Van Eyll, a salué ce projet qui va réduire les victimes de la route et permettre d’atteindre l’objectif du gouvernement visant « une diminution de 50% des victimes de la route » d’ici à 2030.
Elle a indiqué que l’entreprise belge Macq, un leader en matière de technologie, coopère depuis quatre ans avec Quipux Afrique. Ce partenariat a permis de mettre en place des caméras de plus en plus intelligentes incluant l’intelligence artificielle.
Avec la verbalisation électronique, dispositif permettant de relever les infractions liées à la circulation routière (stationnement, vitesse, alcoolémie, surcharges) grâce à des terminaux informatiques embarqués (TIE), l’Etat ivoirien veut améliorer la sécurité routière.
Coné Dioman, directeur de cabinet, représentant le ministre des Transports, a déclaré que « le projet de surveillance des infractions routières, vient renforcer notre capacité à prévenir et à dissuader les comportements dangereux, mais il s’agit avant tout de préserver des vies humaines et promouvoir une culture de la responsabilité sur nos routes ».
Il a salué « l’engagement sans faille » de M. Ibrahima Koné en faveur de l’amélioration de la mobilité et de la sécurité routière, à travers des solutions technologiques adaptées au contexte ivoirien, dans l’optique de la transformation du secteur des transports.
Pour sa part, Jean-Paul Malan, le directeur de cabinet, représentant le ministre d’Etat, ministre de la Défense, a « remercié les donateurs pour cette action citoyenne qui vient renforcer les capacités de la gendarmerie nationale dans ses tâches quotidiennes de sécurisation ».
« La Côte d’Ivoire fait face à d’innombrables défis sécuritaires, notamment le terrorisme, les pratiques en tout genre. A cette liste, il faut ajouter l’insécurité routière, caractérisée par les accidents qui endeuillent quotidiennement des familles », a-t-il affirmé.
Pour une efficacité du Projet de surveillance des infractions routières, une mission de benchmark a été organisée du 13 au 21 janvier 2024, en Belgique, avec la participation du commandant du groupement de sécurité routière avec l’appui du partenaire Macq mobility.
AP/Sf/APA