Washington s’inquiète de la « détérioration de la situation sécuritaire » en raison du conflit au Tigré qui s’étend désormais au reste de l’Éthiopie.
L’implosion, c’est ce qui guette l’Éthiopie si le Front de libération du peuple de Tigré (TPLF, sigle en anglais) et le gouvernement ne négocient pas la paix. Un message récemment réaffirmé par Antony Blinken. Le Secrétaire d’État américain est d’ailleurs en tournée au Kenya, au Nigeria et au Sénégal du 15 au 20 novembre.
Pour parer à toute éventualité, les États-Unis ont tout simplement invité leurs ressortissants établis en Éthiopie à plier bagage. Toutefois, a précisé l’administration Biden, « il n’est pas prévu d’envoyer l’armée en Éthiopie pour faciliter les évacuations » parce que la situation est différente de celle vécue en Afghanistan.
Washington est tout de même disposé à accorder des prêts à ceux qui le désirent pour leur permettre d’acheter des billets d’avion. L’Éthiopie est en état d’urgence depuis le 2 novembre dernier, soit un an après l’éclatement d’un conflit tigréen.
Dans une tentative visant à rassurer la communauté internationale, des dizaines de milliers d’Éthiopiens se sont rassemblés, la semaine dernière, à Addis-Abeba afin de soutenir le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed et montrer au monde entier que la capitale reste sûre.
Une sécurité appelée à se renforcer avec la formation militaire de 32.000 civils issus de différents quartiers d’Addis-Abeba. Il n’y a pas longtemps, des Éthiopiens ont manifesté pour reprocher aux médias occidentaux la diffusion de « fausses nouvelles », non sans exhorter les États-Unis à « cesser de s’immiscer » dans les affaires intérieures de leur pays.
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