Le président de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (Udpci, opposition), Toikeusse Mabri, a déclaré samedi sa « disponibilité personnelle » et celle de son parti à participer au dialogue politique, invitant à un processus « inclusif ».
M. Toikeusse Mabri s’exprimait à l’occasion des festivités commémorant le 20e anniversaire de l’Udpci, ex-allé au pouvoir, devant des milliers de partisans, au sein d’un hôtel à Cocody, dans le Sud d’Abidjan.
« Je voudrais une fois de plus réaffirmer ma disponibilité personnelle et celle de notre parti, l’Udpci, à prendre toute notre place dans ce processus de dialogue politique que nous souhaitons inclusif », a dit M. Toikeusse Mabri.
Il a invité « conséquemment et solennellement le chef de l’Etat à créer les conditions politiques d’un dialogue inclusif, pourvoyeur de quiétude » pour la communauté nationale, dans un discours d’un peu plus d’une demi-heure.
Le parti, à travers cette célébration, se met en ordre de bataille pour les municipales de 2023 et la présidentielle de 2025. Pour ce faire, le président de l’Udpci a annoncé des « réformes » en raison des joutes électorales à venir.
« Le bilan satisfaisant des 20 années d’existence de l’Udpci ne doit pas nous faire oublier la nécessité de lui insuffler une nouvelle dynamique. C’est dans cette dynamique que nous avons entamé la restructuration du parti qui doit s’achever au premier trimestre 2023 », a-t-il dit.
Avec l’arrivée de nouveaux militants, ce jour, M. Mabri a lancé un appel à tous à aller en orde de bataille afin de relever les défis qui attendent le parti, notamment les échéances électorales à venir.
« Je vous engage à vous tenir prêts et mobilisés. Je le dis avec conviction, 20 ans après sa création, le temps est venu pour l’Udpci de gouverner autrement notre pays, toute chose qui fait de notre future candidature une alternative crédible pour la Côte d’Ivoire », a-t-il ajouté.
« Notre parti, l’Udpci a grandi, il a atteint aujourd’hui l’âge de la maturité, il compte sur l’échiquier politique ivoirien et poursuit inexorablement sa marche en avant de manière à étendre et à enraciner son assise nationale », a-t-il poursuivi.
L’Udpci, créé le 25 février 2001, par feu le général Robert Guei, le chef de la junte au pouvoir, a connu un parcours parfois parsemé d’embuches qui n’ont pas eu raison des convictions des militants et de leur détermination.
M. Mabri, secrétaire général adjoint de l’Udpci, à l’époque, en charge de l’implantation du parti, a pris les rênes de la formation politique le 10 avril 2005. Et depuis lors, il dirige le parti avec des collaborateurs dont plusieurs ont récemment rejoint le pouvoir.
Deuxième vice-président du Rhdp, l’actuelle coalition au pouvoir, M. Mabri a au cours d’un Conseil politique devant designer le candidat du parti à la présidentielle du 31 octobre 2020, émis des réserves, souhaitant le dialogue en vue d’un choix consensuel.
Il a ensuite retiré le parti du Rhdp, procédant à une restructuration de l’Udpi, nommant Blé Guirao au poste de secrétaire général. D’autres membres ont cependant décidé de rester au Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp).
Candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, son dossier a été rejeté par le Conseil constitutionnel. Avec ses lieutenants, ils vont aux élections législatives, remportent huit sièges, et forment un groupe parlementaire.
Des partis politiques ont soutenu cette célébration. Le Parti démocratique sénégalais (Pds) a envoyé un représentant à cette fête, où l’on pouvait également enregistrer la présence d’organisations politiques telles l’UFDG de Cellou Dalein Diallo et « GPS » de Guillaume Soro.
Le chef du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Affi Nguessan, est venu manifester sa solidarité à M. Mabri, montrant aux yeux de l’opinion qu’ils sont ensemble pour prendre des engagements pour la conquête du pouvoir en 2025.
Le président de l’Udpci a indiqué qu’une exposition photo souvenir va continuer tout le mois de décembre 2021 au siège du parti pour montrer le parcours de la formation politique et « soutenir » les martyrs.
AP/ls/APA