Les quotidiens marocains parus ce lundi se focalisent sur les répercussions de l’apparition d’un nouveau variant de coronavirus sur la reprise de l’économie nationale.
+L’Opinion+ écrit qu’avec l’inquiétude qui pousse les Etats à se barricader, dont le Maroc qui a suspendu tous les vols directs de passagers à destination du territoire national pour une durée de deux semaines, l’espoir d’un retour imminent à la vie normale « s’évapore graduellement », notant que les prévisions de relance « s’assombrissent », surtout pour des secteurs tels que le tourisme qui accuse un énième coup de massue.
Mais, si ce redoutable Omicron, nom donné au nouveau variant, s’avère plus transmissible, insidieux, voire même plus virulent que le variant Delta, une éventuelle vague au Maroc serait certes plus forte, mais aussi moins meurtrière que les précédentes étant donné que le corps médical est mieux armé face au Covid et que les Marocains ont acquis les bons réflexes au fil des vagues, estime-t-il.
Par contre, son coût économique sera sans aucun doute élevé, d’où la nécessité de chercher un équilibre subtil entre la préservation des avancées épidémiologiques acquises durant les deux dernières années et les réalisations économiques obtenues durant les deux dernières décennies, préconise-t-il.
De son côté de +l’Economiste+, qui estime « incompréhensible » la suspension des vols en 24 heures, explique que les autorités sanitaires ou politiques ont certes de bonnes raisons, mais les touristes et les hommes d’affaires marocains ou étrangers qui voyagent pour faire vivre notre économie « ont droit au moins à des égards et explications ».
La publication rappelle que les voyageurs qui entrent et sortent du Maroc sont tous vaccinés et testés par PCR, se demandant pourquoi les bloquer.
Il met en garde contre la précipitation à chaque alerte, qui risque de sacrifier des pans de l’économie qui ne se relèveront plus.
Sur un autre registre, +Aujourd’hui le Maroc+ s’intéresse à la transformation de l’économie nationale, soulignant que le Maroc a déjà entamé son “Build Back Better Act”, le nom d’un méga-plan de transformation lancé par les États-Unis et qui a pour objet de mieux reconstruire.
La transformation de l’économie marocaine, qui est certes bien enclenchée depuis quelques années déjà et de manière volontaire dans de nombreux secteurs comme l’énergie et certaines industries, devra être désormais accélérée et généralisée, soutient le quotidien.
HA/APA