À Bakou, en Azerbaïdjan, le Général de Division Abdoulaye MAIGA a livré un plaidoyer sur les défis environnementaux auxquels son pays et le continent africain sont confrontés.
Dans son discours, le ministre malien a fait constater que « le Mali, comme tant d’autres nations, est confronté de manière aiguë aux effets néfastes des changements climatiques, qui compromettent non seulement notre environnement, mais également notre stabilité socio-économique ».
Des chiffres alarmants à l’appui, MAIGA a révélé l’ampleur des dégâts. « Les impacts désastreux des inondations récurrentes ont provoqué des pertes en vies humaines, des dégâts matériels, ainsi que la dégradation de certaines infrastructures de base », a-t-il relevé. Le gouvernement malien a même été contraint de décréter l’état de catastrophe nationale le 23 août 2024, a-t-il rappelé.
Face à ces défis, le Mali propose des solutions concrètes. Le plan gouvernemental prévoit « un réboisement massif de 100 000 hectares par an, la restauration des terres dégradées, l’aménagement de 150 000 hectares de superficie forestière » et la réalisation de quatre centrales photovoltaïques.
Sur le plan géopolitique, le ministre malien a souligné la création récente de la Confédération des États du Sahel, regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger, avec l’intégration des enjeux climatiques comme axe stratégique majeur.
Le discours a également pointé une iniquité criante. « Le continent africain, qui ne représente que 4% des émissions mondiales cumulées, subit malheureusement de manière disproportionnée les effets désastreux du réchauffement », a-t-il fustigé.
Dans un appel sans équivoque, le représentant malien a exhorté la communauté internationale à « réformer l’architecture financière des banques multilatérales » et à transformer la COP29 « en un tournant décisif pour la survie de notre planète ».
TE/APA