Ouvert le 24 septembre 2024 devant la Cour d’assises spéciale pour les crimes économiques et financiers, il a été suspendu le 9 octobre 2024 pour permettre des investigations supplémentaires. La Chambre d’accusation de la Cour suprême a été saisie pour un complément d’information en vue de clarifier les nombreuses zones d’ombre entourant ces contrats.
Alors que le ministère public avait indiqué que les accusés pouvaient demander une liberté provisoire, la requête de Bouaré Fily Sissoko, ancienne ministre de l’Économie et des Finances et celle du colonel-major Boubacar Dabitao ont été rejetées. Les raisons de cette décision n’ont pas été communiquées, mais ce maintien en détention traduit la prudence des autorités judiciaires dans une affaire où les montants en jeu s’élèvent à près de 89 milliards de francs CFA (20 milliards pour l’avion et 69 milliards pour les équipements militaires).
De son côté, Mahamadou Camara, ancien ministre de la Communication a obtenu sa libération en octobre 2024 après plusieurs mois de détention dans le cadre de cette même affaire. Ce dernier reste toutefois impliqué dans les procédures en cours.
Parmi les éléments clés du dossier, figure la prochaine comparution attendue d’anciens Premiers ministres, Moussa Mara et Oumar Tatam Ly, ainsi que de Madani Touré, ancien ministre délégué au Budget. Leurs témoignages pourraient éclairer les circonstances des décisions entourant ces achats et la conformité des procédures administratives et financières engagées.
La reprise du procès, dont la date n’a pas encore été fixée, s’annonce déterminante pour la suite de cette affaire.
MD/Sf/te/APA