Une plateforme dédiée à la protection en ligne des enfants vient de voir le jour. Lancée ce lundi à l’initiative de l’Agence de développement du digital (ADD), la nouvelle plateforme e-himaya (e-protection) vise à sensibiliser les enfants sur les risques liées à Internet tout en leur offrant une panoplie d’outils leur permettant de s’auto-protéger sur la toile. Sont également ciblés les parents et les enseignants en mettant à leur disposition des guides sur les bonnes pratiques, les logiciels et applications à même de garantir la sécurité des enfants sur la toile.
L’idée est d’instaurer une culture d’usage approprié du digital afin de protéger les enfants et jeunes des risques y afférents, comme l’a souligné le directeur de l’ADD, Mohamed Drissi Melyani lors de la cérémonie de lancement de la plateforme.
Aujourd’hui, la promotion d’une culture digitale n’est plus un choix mais une nécessité, selon les propos de la ministre déléguée chargée de la Transition numérique, Ghita Mezzour.
Selon elle, « il est nécessaire d’inculquer les bonnes pratiques et les techniques d’usage sécurisé du digital auprès des enfants, surtout dans ce contexte de crise sanitaire où la consommation d’Internet a fortement augmenté ».
De son côté, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, également présent à cette cérémonie, a affirmé que la protection en ligne des enfants constitue un « grand défi » compte tenu de l’émergence de « nouvelles formes de cybercriminalité ». Pour lui, « la manière dont la sécurité des enfants sur la toile est gérée fait encore défaut », appelant ainsi à mieux verrouiller l’accès de ces consommateurs à Internet, particulièrement à certains jeux électroniques.
Cela ne se fera sans une coopération régionale et internationale, a ajouté pour sa part le directeur général de la Banque centrale (Bank al-Maghrib), Abderrahim Bouazza.
Des données chiffrées de l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) montrent l’importance de sécuriser la navigation des enfants sur la toile. En effet, 49% des parents sondés par l’ANRT affirment que leurs enfants passent plus de 2 heures à chaque connexion, s’exposant ainsi à différentes formes de cybercriminalité. D’ailleurs, une étude a révélé qu’un enfant sur trois a déjà reçu un message à caractère sexuelle sur internet.
HA/APA