Le gouvernement malien a décidé, le mercredi 6 novembre de dissoudre le Conseil communal de Kalabancoro, une commune rurale de la région de Koulikoro, en raison de dysfonctionnements administratifs et de violations répétées de la loi.
Le Conseil communal de Kalabancoro est dissout par Bamako. La dissolution décidée en Conseil des ministres, s’inscrit dans une série de mesures visant à assainir la gestion des collectivités territoriales au Mali.
La dissolution du Conseil communal est encadrée par la Loi n°2023-004 du 13 mars 2023 portant Code des Collectivités territoriales. Selon l’article 8 de cette loi, « le Conseil communal peut être suspendu ou dissous. Dans tous les cas, le Conseil communal est admis préalablement à fournir des explications écrites, par l’entremise du Maire, au Représentant de l’État dans le Cercle« .
Après avoir adressé une demande d’explication au Conseil communal de Kalabancoro, les autorités ont jugé les réponses insuffisantes, conduisant à la dissolution prononcée par décret en Conseil des ministres, conformément à l’article 10 de la même loi.
Le Conseil communal de Kalabancoro a été épinglé pour des fautes graves de gestion administrative, notamment des dysfonctionnements notoires et des violations répétées de la législation en vigueur. Ces manquements ont entravé le bon fonctionnement de la commune et compromis la qualité des services publics offerts aux citoyens.
Cas similaires dans d’autres communes
Cette mesure n’est pas isolée. Le gouvernement avait également dissous les Conseils communaux des communes rurales de Konsiga (région de Kayes), Koula, Baguinéda-Camp et Kambila (région de Koulikoro) pour des raisons similaires. Ces décisions visent à mettre fin aux dérives constatées et à instaurer une gestion transparente et efficace des affaires locales.
Le Bureau du Vérificateur général (BVG) a régulièrement publié des rapports pointant des irrégularités dans la gestion des collectivités territoriales. Par exemple, une enquête menée sur la mairie de la commune urbaine de Bougouni a révélé un déficit de 208,14 millions de FCFA, considérés comme des détournements de fonds publics, des dépenses non justifiées et des contrats passés sans appel d’offres.
Suite à la dissolution des Conseils communaux, des délégations spéciales sont instaurées pour assurer l’administration provisoire des communes concernées. Ces délégations ont pour mission de rétablir une gestion conforme aux principes de bonne gouvernance et de transparence, en veillant au respect strict des lois et règlements en vigueur.
Ces actions témoignent de la volonté des autorités maliennes de renforcer la décentralisation et d’assurer une administration locale efficace au service des populations. Pour ce faire, les habitants des communes concernées sont invités à collaborer avec les délégations spéciales pour assurer une transition harmonieuse et contribuer au développement de leur localité.
MD/Sf/ac/APA