- Au cœur du scandale touchant le projet Oran Bay : la rénovation de l’ancien Sheraton, un chantier fantôme qui n’a avancé qu’à 2% malgré le déblocage de 70% des fonds.
Le Procureur général libyen Al-Siddiq Al-Sour a ordonné la mise en détention du responsable de la société de développement hôtelier Oran Bay, une filiale de la Société libyenne des investissements extérieurs (LAFICO), dans le cadre d’une affaire de détournements de fonds.
L’enquête, menée par le bureau du Procureur général, a révélé de graves irrégularités dans la gestion du projet de réhabilitation de l’hôtel Oran Bay (ex-Sheraton).
Les investigations ont mis en lumière des malversations financières d’envergure : un versement injustifié de 34,5 millions d’euros à une entreprise d’exécution, le paiement de 2,78 millions d’euros à un cabinet de conseil, une surfacturation massive des travaux de rénovation, avec un coût par chambre fixé à 275 548 euros, alors que le montant standard ne devrait pas excéder 80 000 euros.
Le plus alarmant est que 70% du budget total a été déboursé alors que seulement 2% des travaux ont été réalisés.
Face à ces éléments accablants démontrant un abus manifeste de fonction au profit de tiers, le Parquet a ordonné le placement en détention provisoire du responsable mis en cause, dans l’attente de la poursuite de l’enquête.
AC/Sf/APA