A quelques jours des élections présidentielles et législatives du 13 novembre, le Somaliland redouble d’efforts pour garantir un scrutin transparent et sécurisé. Alors que sur le terrain les tensions persistent.
Le Somaliland s’apprête à vivre un moment décisif de son histoire avec les élections présidentielles et législatives du 13 novembre, malgré les tensions dans certaines régions. Un communiqué du ministère des Affaires étrangères du Somaliland, publié à moins d’une semaine du scrutin, détaille les dispositions prises pour l’organisation de ces compétitions électorales.
Selon le document parvenu à APA, la Commission électorale nationale (CEN) a finalisé les vérifications des listes électorales et la validation des candidatures. Des commissaires ont été déployés dans les régions pour superviser les bureaux de vote, et des observateurs internationaux sont en cours d’accréditation.
Le communiqué indique qu’un tiers du budget national a été alloué à la sécurisation du processus électoral. Concernant la situation à Lasanod – une ville de la région de Sool, située au nord-est du Somaliland et marquée par des tensions territoriales avec le Puntland, une région autonome de la Somalie – le ministère privilégie « une politique de dialogue pacifique » qui « se poursuivra après les élections ».
Sur le plan économique, le texte évoque le développement du corridor de Berbera comme « une solution pour renforcer l’intégration économique régionale » au bénéfice des nations enclavées. Berbera, ville côtière située au nord-ouest du Somaliland le long de la mer Rouge, abrite le principal port maritime du pays, jouant un rôle stratégique pour le commerce. Le corridor de Berbera vise à relier cette ville portuaire aux pays enclavés d’Afrique de l’Est, comme l’Éthiopie, renforçant ainsi les échanges économiques dans la région.
Le ministère fait également état de préoccupations concernant la région de Qorilugud. Située dans la région de Buuhoodle, dans l’est du Somaliland, Qorilugud est proche des frontières avec le Puntland et l’Éthiopie et est souvent marquée par des conflits liés aux revendications tribales et territoriales. « Nous ne voulons pas de guerre, mais le Somaliland a le devoir de protéger ses citoyens et son territoire », précise le communiqué.
Le document se conclut par un appel à la communauté internationale. « La solidarité internationale est essentielle pour garantir les principes de paix, de démocratie et de souveraineté », peut-on lire dans le texte qui invite les acteurs régionaux à éviter toute ingérence dans le processus électoral.
Hargeisa, capitale du Somaliland et centre administratif et économique, se tient prête à accueillir ces élections qui sont perçues comme une étape cruciale dans l’affirmation de la stabilité et de la souveraineté du Somaliland dans la Corne de l’Afrique.
AC/Sf/APA