Donald Trump, aux portes de la Maison Blanche après avoir remporté plusieurs Etats décisifs, a revendiqué mercredi une « victoire politique jamais vue dans notre pays », sans attendre le décompte final.
Donald Trump pourrait bien revenir à la Maison-Blanche, quatre ans après sa défaite face à Joe Biden. À l’issue de la présidentielle du 5 novembre, qui l’a opposé à la démocrate Kamala Harris, le républicain revendique déjà la victoire. La chaîne Fox News l’a d’ailleurs proclamé vainqueur, malgré l’absence d’officialisation. Des dirigeants comme Emmanuel Macron, Benjamin Netanyahu, Volodymyr Zelensky et Mark Rutte ont aussitôt salué sa victoire présumée, anticipant une possible confirmation des résultats.
Avec des projections favorables en Géorgie, Caroline du Nord et surtout en Pennsylvanie, l’un des États les plus stratégiques, Donald Trump cumulerait 266 grands électeurs contre 219 pour Kamala Harris. À seulement quatre électeurs du seuil requis de 270, la défaite de la vice-présidente semble difficilement évitable alors que les derniers États basculent en faveur du candidat républicain.
En parallèle, les républicains ont repris le Sénat, jusque-là dominé par les démocrates, tandis que le contrôle de la Chambre des représentants reste en suspens. Si cette victoire de Trump se confirme, elle représenterait l’un des plus grands retours de l’histoire politique mondiale, d’autant plus extraordinaire après une campagne marquée par des affaires judiciaires, dont plusieurs inculpations et une condamnation au pénal.
Sur le terrain, la polarisation du pays est palpable, avec des bureaux de vote transformés en forteresses et des barricades érigées autour de la Maison-Blanche. Kamala Harris, qui espérait devenir la première femme présidente, a décrit son rival comme un « fasciste » et une menace pour les droits des femmes, tandis que Donald Trump la qualifie de « faible » et « laxiste » face à l’immigration illégale et à la criminalité.
L’élection se joue également sur des questions de société comme l’avortement, sujet de plusieurs référendums. En Floride, une proposition visant à rétablir le droit à l’avortement jusqu’à environ 24 semaines de grossesse a échoué à obtenir une majorité, illustrant les fractures qui traversent l’Amérique.
APA/Sf/AFP