Le président nigérien Mohamed Bazoum, plaide à l’Onu pour une tenue de la présidentielle libyenne le 24 décembre prochain.
Selon le successeur de Mahamadou Issoufou, ce scrutin censé tourner la page d’une dizaine d’années de guerre en Libye, constitue une étape « cruciale » pour ramener la paix dans ce pays et dans la bande du Sahel. Le président nigérien s’est exprimé depuis New York alors qu’il présidait le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (Onu). « L’échéance du 24 décembre est cruciale et mon pays fonde l’espoir que l’élection présidentielle prévue à cette date se passe dans de bonnes conditions et ouvre la voie à une dynamique de paix et de stabilité » a expliqué Mohamed Bazoum, dont le pays lutte contre la menace jihadiste depuis quelques années.
Cette déclaration du premier président issu de la première alternance démocratique au Niger, intervient quelques jours après la proposition du Haut Conseil d’État libyen (HCE), instance faisant office de Sénat, de proposer le report au mois de février de la présidentielle du 24 décembre, en raison de « désaccords persistants entre camps rivaux ».
Une telle décision s’il se confirme, viendrait s’ajouter à celle prise par le Parlement libyen de décaler d’un mois (janvier 2022) les élections législatives qui devaient se tenir selon la feuille de route onusienne le même jour que la présidentielle. Alors que la liste définitive des candidats se fait toujours attendre, la tenue de la présidentielle dans quelques jours, parait de plus en plus menacée.
Le Niger et la Libye sont deux pays liés par l’histoire et la géographie. En septembre dernier, Mohamed Bazoum avait reçu le vice-président du Conseil présidentiel libyen Moussa Al Konni pour évoquer ses préoccupations sur la question « de la migration, la sécurité et la stabilité au sein de la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD) ».
La Libye frontalière avec le Tchad autre Etat du Sahel, partage plusieurs centaines de kilomètres de frontières communes avec le Niger. Un territoire souvent exploité par des trafiquants d’armes, de drogue ainsi que des candidats à la migration vers l’Europe.
CD/APA