Raymond Ndong Sima a réaffirmé sa détermination à mettre fin aux irrégularités dans la fonction publique.
Le Premier ministre gabonais, Raymond Ndong Sima, s’est rendu ce lundi 4 novembre au Palais des Sports de Libreville pour superviser personnellement les opérations de contrôle des salaires des agents publics. Lors de cette visite, il a exprimé une fermeté inébranlable face aux irrégularités qui minent la fonction publique.
« Il est inacceptable de toucher plusieurs salaires en étant à l’étranger ou assis à la maison », a-t-il déclaré, soulignant la détermination du gouvernement de transition à mettre fin à ces pratiques.
Après plusieurs mois d’audit, les autorités gabonaises ont décidé de durcir le ton. Les agents du service public dont la situation administrative présente des irrégularités s’exposent désormais à des sanctions disciplinaires, a averti Raymond Ndong Sima.
Ce processus, entamé depuis le 23 octobre, marque une nouvelle étape dans la lutte contre la gestion laxiste des ressources publiques.
À la suite d’un audit mené par la Task-Force sur le Règlement de la dette et la Direction générale du budget et des finances publiques, qui a examiné la situation des agents civils entre décembre 2023 et juin 2024, les autorités ont constaté un certain nombre d’agents non recensés et ont pris des mesures pour renforcer le contrôle.
Pour le mois d’octobre, les salaires des agents concernés ne seront donc pas versés par virement bancaire, mais par bons de caisse. Ces derniers seront remis uniquement aux agents pouvant présenter une attestation de présence au poste certifiée lors du recensement, et prouver leur présence effective dans une autre localité que Libreville s’ils s’y trouvent.
Les opérations de remise des bons de caisse ont débuté dès le 25 octobre, et les agents concernés doivent se présenter munis de leur pièce d’identité et des justificatifs requis pour régulariser leur situation.
En cas de non-conformité, ces agents risquent de faire l’objet de mesures disciplinaires en vertu des statuts en vigueur.
Cette initiative, pilotée par le Premier ministre, vise à assainir la gestion des ressources humaines au sein de l’administration publique gabonaise, dans le but d’optimiser l’utilisation des finances publiques.
Elle traduit également la volonté de l’État gabonais de moderniser son administration et de lutter contre les abus et les gaspillages dans la fonction publique, selon les autorités.
ARD/Sf/ac/APA