La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé lundi un don de 6,75 millions de dollars à la Guinée-Bissau pour financer la première phase de son programme de réformes de l’administration et des finances publiques.
Le soutien de la BAD, un don de 6,75 millions $, approuvé jeudi 31 octobre, s’inscrit dans la nouvelle politique de transparence du gouvernement bissau-guinéen dans la gestion des fonds publics.
Le programme vise à renforcer la résilience économique du pays ouest-africain en améliorant la viabilité budgétaire, notamment par l’accroissement des recettes internes et le contrôle des dépenses, ainsi qu’en optimisant la transparence des finances publiques, indique un communiqué reçu lundi à APA.
Le financement a été mobilisé dans le cadre de la Facilité d’appui à la transition, un mécanisme de la BAD destiné aux États en situation de transition, sachant que la Guinée-Bissau lutte depuis plusieurs années contre les réseaux de trafic de drogue.
« Le programme répond aux défis et contraintes majeurs auxquels la Guinée-Bissau est confrontée. Il permettra de réduire les vecteurs de fragilité économique qui freinent le développement à travers l’amélioration de la viabilité budgétaire, y compris l’élargissement de l’espace budgétaire, la maîtrise de la masse salariale, et le renforcement du contrôle et de la transparence », a déclaré Joseph Ribeiro, directeur général adjoint de la BAD pour l’Afrique de l’ouest.
Parmi les réformes soutenues figure l’adoption d’un projet de loi sur le régime général des exonérations, intégrant des aspects environnementaux, afin de limiter les exonérations accordées de manière discrétionnaire. Le programme prévoit également un plan d’action pour renforcer la fiscalité des télécommunications en collaboration avec les autorités nationales et en conformité avec l’Union économique et monétaire ouest-africaine. Cette mesure inclura une taxe sur les appels entrants et les transferts d’argent via les réseaux de téléphonie mobile.
En appui aux efforts du gouvernement, le programme soutiendra également la révision et l’adoption d’un nouveau code des marchés publics, sensible aux questions de genre et de climat. Ce code accordera, entre autres, une marge de préférence de 5 à 10% aux entreprises gérées par des femmes ou dont l’actionnariat est majoritairement féminin.
L’ensemble de la population, en particulier les jeunes, les femmes et les groupes sociaux marginalisés, bénéficieront de la mise en œuvre de ce programme grâce à un accès élargi aux services publics, assure l’institution financière panafricaine.
ODL/Sf/ac/APA