Le gouvernement marocain ambitionne d’atteindre une croissance de 4,6 %, en dépit de la situation difficile, marquée notamment par une conjoncture internationale morose.
L’économie marocaine met la priorité sur les piliers sociaux de l’État, la promotion des investissements, la création d’emplois. Face à une conjoncture difficile, les citoyens et les partis d’opposition comme le PJD ont fréquemment critiqué le gouvernement au sujet des défis actuels, notamment la hausse des prix des denrées alimentaires et les grèves en cours.
Après le conseil des ministres tenu vendredi où elle fait un exposé devant le roi Mohammed VI, la ministre de l’Économie, Nadia Fettah Alaoui, a réaffirmé les priorités du futur projet de loi de finances. Elle a souligné que ces priorités sont le prolongement des réalisations accomplies durant le début du mandat gouvernemental actuel.
L’orientation principale de ce projet est de garantir la continuité en renforçant l’État social et le modèle économique national. Parmi les objectifs majeurs figurent le soutien des piliers sociaux de l’État, la promotion des investissements, la création d’emplois, l’implémentation de réformes structurelles et le maintien de la viabilité des finances publiques.
Madame Fettah Alaoui a annoncé une augmentation du fonds d’investissement de 245 milliards de dirhams en 2022 à 335 milliards de dirhams ( 30,15 milliards d’euros) en 2024, affirmant que le budget pour 2025 sera axé sur des priorités réalistes et complémentaires. Cette stratégie vise à relever les défis économiques et sociaux basés sur les succès antérieurs du gouvernement tout en garantissant la continuité pour renforcer les fondements de l’État social et du modèle économique national.
Elle a précisé que ce nouveau budget se déploie dans un contexte mondial incertain, marqué par des crises climatiques et des tensions géopolitiques.
Par ailleurs, Mme Fettah a indiqué que, compte tenu des changements dans le contexte national et de la situation économique des principaux partenaires commerciaux du Royaume, ainsi que de leurs conséquences sur la dynamique de l’économie nationale, le gouvernement ambitionne d’atteindre une croissance de 4,6 %. Cela repose sur l’hypothèse d’une inflation limitée à 2 %, une augmentation de la demande extérieure (hors phosphates et dérivés) de 3,2 %, une récolte céréalière de 70 millions de quintaux, et un prix moyen du gaz butane fixé à 500 dollars la tonne.
Elle a également souligné que l’élaboration du Projet de Loi de Finances (PLF) 2025 coïncide avec la célébration du 25ème anniversaire de l’accession au trône du Roi Mohammed VI, en notant que le règne du souverain est caractérisé par un processus de développement intégral.
Cette déclaration intervient au moment où le gouvernement fait face à des critiques de l’opposition politique et de la société civile, qui reprochent une hausse des prix des produits essentiels comme la viande, le poulet, le poisson, et les légumes. En particulier, le Parti de la justice et du développement (PJD) a été l’une des voix critiques. Les citoyens ont également exhorté le gouvernement à intervenir pour contrôler la situation sur les marchés nationaux.
RT/Sf/ac/APA