Les ministres chargés de la pêche du Sénégal, de Guinée Conakry, de Libye, de Madagascar et de Sierra Léone ont exprimé la volonté commune de promouvoir des solutions durables pour les océans, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire et au développement socio-économique des communautés côtières.
Lancée en 2016, l’Initiative de la Ceinture Bleue (BBI) s’impose comme un acteur clé de la coopération Sud-Sud en Afrique. Selon Mohamed Sadiki, ministre marocain de l’Agriculture et de la Pêche maritime, cette plateforme collaborative a rapidement gagné l’adhésion de plus de 32 pays africains et d’autres continents, reflétant son appropriation par de nombreux États africains. Cette initiative est destinée à promouvoir une gestion responsable des ressources marines et à soutenir les nations africaines dans l’optimisation de leurs ressources halieutiques, en améliorant leur efficacité économique et biologique.
L’Initiative de la Ceinture Bleue, qui s’aligne sur la Vision Royale pour l’Atlantique, repose sur trois piliers fondamentaux : la recherche scientifique, la pêche durable et l’aquaculture durable. Elle vise à doter les pays partenaires d’outils pour atteindre leurs objectifs stratégiques, tout en facilitant l’accès à des financements innovants pour garantir la durabilité des projets liés à l’économie bleue.
Le Maroc, fort de son expertise dans la gestion du secteur halieutique, s’appuie sur sa stratégie nationale « Halieutis » lancée en 2009, et actuellement dans sa deuxième phase (2020-2030), pour renforcer la coopération régionale et internationale. Avec 3 500 km de côtes atlantique et méditerranéennes, le pays est un acteur majeur de la pêche en Afrique. Cette expertise permet au Maroc de jouer un rôle central dans le développement d’une économie bleue axée sur la création d’emplois et l’amélioration de la sécurité alimentaire sur le continent.
À l’occasion de la 3e Conférence ministérielle sur l’Initiative de la Ceinture Bleue, tenue dans le cadre de la Semaine africaine des océans à Tanger, les délégués de 32 pays, dont 16 ministres, se sont réunis pour explorer les opportunités offertes par cette initiative. L’objectif commun est de jeter les bases d’une croissance bleue durable, en misant sur la recherche scientifique, le développement de l’aquaculture et la gestion des pêches. Cette conférence est perçue comme une plateforme cruciale pour identifier des partenariats stratégiques et élaborer des plans d’action concrets, basés sur l’expertise scientifique, pour promouvoir une économie bleue prospère en Afrique.
En valorisant les acquis de la stratégie Halieutis et en renforçant la coopération Sud-Sud, le Maroc et ses partenaires africains aspirent à transformer le potentiel de leurs espaces maritimes en un levier de développement durable, avec des retombées économiques et sociales positives pour tout le continent.
RT/Sf/ac/APA